LALLEMANT


La Famille Lallemand est originaire de Châlons en Champagne

Le plus ancien connu est Toussaint Lallemant, seigneur de Togny, décéé le 1/3/1561, anobli par François Ier, marié à Louise Aymon, morte en 1750. Son fils Nicolas-Guillaume Lallemant, écuyer, seigneur de Togny, décédé le 23/9/1607, marchand bourgeois de Châlons, marié en 1558 à Marie Dubois, morte en 1612 (d’une famille champenoise)

Son fils Nicolas Lallemant, écuyer, seigneur de Togny, décédé le 11/3/1630 ,inhumé aux Chartreux à Paris, Secrétaire du Roi, surintendant des maisons, domaines et finances de la Reine Marguerite, marié en 1593 à Andriette Horguelin, dame de Breuvery, morte en 1654, dont 3 fils, Pierre, Daniel, capitaine au Régiment de Champagne, marié en 1616 à Marie Lequeux, et Nicolas, décédé sans alliance le 19/4/1641, avocat au parlement, procureur et avocat du roi en l’élection et grenier à sel de Châlons.

Pierre Lallemant, écuyer, seigneur de St Etienne, décédé le 25/1/1657, avocat du roi au bureau des finances, bourgeois de Châlons, marié en 1617 à Claude Dubois (sa cousine), dont :

Louis Lallemant, écuyer, seigneur du Plessis, né à Châlons en mars 1625, s’installa à Paris en 1656 comme marchand drapier (il a épousé Marguerite Germain, morte le 23/1/1675, fille d’un bourgeois de Paris, Jean Germain et de Marie Chesnart) Il se remaria en 1677 avec Madeleine Turquoy, veuve e jean Olivier, maître d’hôtel ordinaire du roi.

Louis Lallemant « a exercé plus d’emplois pour le Roi », entre autres commissaire général des poudres et salpêtres en Champagne et Bourgogne. Il fut nommé secrétaire du Roi, succédant à son beau-frère Jean Germain . Il laissa son poste de secrétaire du roi à son gendre, François d’Azy, en 1701, et mourut en 1705

Il eut, avec Marguerite Germain, 11 enfants (4 morts en bas-âge, 3 morts sans alliance, 2 religieux)

Un de ses fils était chanoine à la cathédrale de Châlons, puis abbé de St Martin de Troyes

Une de ses filles , Marie Marguerite Madeleine Lallemant, épousa en 1688 François d’Acy


Son fils Charles-Louis Lallemant , Comte de Lévignen , est né en 1656 à Paris, où il est décédé en 1730 . Il est, en 1690, receveur général des finances de Soissons, intéressé aux poudres et salpêtres en 1694, conseiller d’honneur au présidential de Châlons en 1701, Fermier général de 1703 à 1726 (il avait été « secrétaire du roi » de 1695 à 1701)

Il fut titré Comte de Lévignen (Lettre Patente 1723) , seigneur de Betz, Macquelines, Ormoy...

Il a épousé le 21/3/1683, Catherine-Charlotte Troisdames (1663-1740), fille de Charles Troisdames, bourgeois de Paris, et d’Elisabeth Roussel  ; De ce mariage naquirent 14 enfants, dont

- Louis-François Lallemant Levignan, chevalier seigneur D’Ormoy, conseiller du Roi, maître de requêtes ordinaire en son hôtel, intendant de justice, police et finances en la généralité d’Alençon

- Monseigneur Jacques Charles Alexandre Lallemant , conseiller du Roi en ses conseils, Evêque de Séez

- Michel Joseph Hyacinthe Lallemant de Betz

- Charles Félix Lallemant de Nantouillet, Chevalier, Conseiller du Roi, Receveur général de la généralité de Soissons

- Geneviève Catherine Françoise Lallemant, épouse de Pierre Patet Hebert, conseiller du Roi, Maître des requêtes honoraire en son hôtel

- Charlotte Marie Lallemant, épouse de haut et puissant Seigneur Félix Claude Le Pelletier, chevalier, Seigneur de la Houssay, Conseiller d’Etat, et intendant des finances

- Alexis Lallemant de Macquelin, écuyer ordinaire du Roi

- Antoine Jean Baptiste Lallemant de Boismilon


Son fils Michel Joseph Hyacinthe Lallemant de Betz (1693-1773) fut Fermier Général . Il amassa une fortune conséquente. Il acheta entre autres la seigneurie de Nanteau sur Lunain, près de Nemours, qu’il continua d’accroître sa vie durant. Il a épousé 21 janvier 1720 à Paris Marie-Marguerite Maillet de Batilly (1704-1762), fille d’un Trésorier Général de France (la mariée a reçu 500 000 livres de rente en dot, somme considérable , et le marié 400 000 en avancement d’hoirie).

En 1753, il céda au Roi une immense collection d’estampes (+ de 13550) . Celle-ci est conservée à la Bibliothèque Nationale , où elle représente l’un des plus importants fonds.

Ils eurent 2 filles, qui, toutes deux, firent de très beaux mariages , et un fils mort à 4 ans

La seconde , Marie-Charlotte Lallemant de Betz, épousa Charles Philippe, Comte de Pons, Lieutenant général des armées du roi, et dont le fils Louis-Marie, Marquis de Pons, fut maréchal de camps et armées du Roi, et ministre plénipotentiaire à la Cour de Berlin et épousa Marie-Anne de Cossé-Brissac. A la mort de son mari, elle fut « dame interdite de la gestion administrative et des personnes »


L’aînée, Marie-Françoise Lallemant de Betz (1732-1795) épousa en 1749 Marie Gabriel Florent, Comte de Choiseul, Colonel du Régiment de Navarre, Lieutenant Général de la Province de Champagne , qui mourut à Strasbourg en 1753 , laissant à sa veuve 2 fils, dont le second puîné (Michel-Felix de Choiseul d’Aillecourt).

Elle avait reçu 500000 livres de dot en avancement d’hoirie, et eut, au décès de son père, une très grande maison rue Neuve St Augustin , où elle habita alors.

Elle mourut en juin 1793, malmenée par la révolution (elle était placée sur la liste des émigrés, une partie de ses biens fut vendue comme biens nationaux...) Elle avait fait de très grosses dotations à ses 2 fils, lors de leurs beaux mariages (présence chaque fois du Roi)


Marie-Marguerite Maillet de Batilly (1704-1762), épouse de Michel Joseph Hyacinthe Lallemant de Betz était la fille de Pierre Maillet de Batilly , conseiller du roi, ancien Trésorier de France au bureau des finances de Châlons sur Marne (décédé veuf en 1729 au domicile de son gendre Lallemant) et de Marie Camusat

Ses parents, champenois, se sont mariés à Troyes en janvier 1697 , et ont eu 2 filles qu’ils dotèrent toutes deux très bien. La seconde, Charlotte-Françoise Maillet de Batilly, épousa en 1724 Jacques Louis François Roussel, Chevalier, seigneur de Bouillancourt, puis Marquis de Courcy

(les portraits de Roussel et de son épouse Charlotte ont été peints par Maurice Quentin Delatour ; ils ont été présentés à l’exposition du Château de Versailles en 2004 consacré à Quentin Delatour et se trouvent au Musée Lécuyer de Saint-Quentin )


Marie Camusat (décédée à Paris, rue Forest en février 1724) avait reçu une dot de 30 000 livres de son grand père maternel Claude Andry