Actes Divers Antoine ORSEL


Arch Nat ET/XLI/640 M° Fournier

CONTRAT de MARIAGE le 13 Avril 1776

ANTOINE ORSEL et ELISABETH-PELAGIE CHARLOT de COURCY


Furent présents Antoine ORSEL négociant à Paris , y demeurant rue Quincampois ,paroisse St Nicolas des Champs ,fils majeur de Jacques Orsel négociant à Lyon et de Jeanne Deschamps son épouse, lesquels père et mère le dit Orsel comparant déclaré avoir le consentement parental et en son nom d'une part

et Dame Pélagie Godde veuve deLouis Charlot de Courcy, marchand d'étoffes envoyé à paris demeurant rue St Denis paroisse Ste Opportune stipulante pour Demoiselle Elisabeth Charlot de Courcy sa fille mineure demeurant avec elle même rue et paroisse à ce presenté, son consentement por elle et la d'autre part

Lesquelles partyes ont fait et arreté les traités et cionditions du mariage proposé et agréé entre S Antoine Orsel et la demoiselle Elisabeth Pélagie Charlot de Courcyen la manière et ainsi qui suit en la présence des parents et amis cy après nommés savoir du coté du futur, de S Joseph Orsel, négociant à Paris, frère, et S Pierre Joseph Bayard, negociant ami, et du coté de la future de S Augustin Charlot de Courcy, mineur, frère, et Adélaïde Charlot de Courcy, mineure soeur, de Laurent Alexandre Charlot de Launay, ancien commis au département de la guerre, oncle paternel, et Charles Charlot, premier commis du secrétaire d'état ayant le département de la guerre, oncle paternel, N Charlot de Flavigny, oncle paternel, et Elisabeth Charlot tante paternelle, veuve de Louis Gaudart, imprimeur du roi, Elisabeth Pannetier, veuve de Joseph Godde, marchand bourgeois de paris, grand oncle maternel, Elisabeth Godde grande tante maternelle veuve de Charles de Sermet, directeur de la Ferme, Anne Marguerite Warin, épouse de Louis Charles Joseph Sermet cousin issu de germain maternel, Anne Eleonore Sermet leur fille mineure, petite cousine issue de germain maternel, Dame Marie Marthe Eleonore Godde veuve de Felix Gibert marchand bourgeois de Paris, tante maternelle, Marguerite Pélagie Gibert cousine germaine maternel et épouse de François Louis Bayard écuyer, Charles Nicolas Delahaye ecuyer, oncle maternel quand à Joséphine Godde son épouse Josephine Delahaye mineure cousine germaine maternelle, François Bayard, écuyer, conseiller secrétaire du roi mai couronne de Franceet de finance, ami Jean Baptiste François Bayard écuyer avocat au parlement, ami Adrien Louis Godart ci devant chargé des affaires du roià la cour de Parme, cousin germain paternel, Demoiselle Michèle Scribe, fille majeure, petite cousine issue de germaine, et François Gibert marchand drapier à paris et Marie Elisabeth Jacotin son épouse et Henriette Gibert leur fille mineure amie


c'est à savoir que la dame veuve de Courcy a promis de donner en mariage la demoiselle Elisabeth Charlot de Courcy sa fille au dit Antoine Orsel qui de sa part promet de prendre pour sa femme et légitime épouse et du dit mariage faire faire la célébration en famille et à l'église catholique apostolique et romaine.

Les droits des dits futurs époux seront réglés par les loix du pays de droit écrit telles qu'elles sont observées dans la ville de Lyon et Pays Lyonnais auxquelles les partyes se soumettent en pre par les présentes toutes coutumes et usages contraires singulierement aux dispositions de la coutume de paris encore que l'intention des partyes soit de se fixer en la dite ville de Paris et d'y faire domicile permanent , en conséquence les futurs ne seront point commun en biens et la future épouse ne pourra prétendre du coutumier ou prefi

En faveur du dit mariage la Dame Veuve de Courcy donne et constitue en dot future épouse sa fille la somme de soixante mille livres d'abord pour la remplir en ses droits succe en mobilier et immobilier en la succession du dit feu son père fruits et revenus

et le surplus en avancement et sur sa succession future laquelle somme de soixante mille livresla dite dame Vve de Courcy promet et s'oblige de payer qux dits futurs epoux la veille de la célébration du mariage.

En outre la dite future épouse se constitue en dot tous les biens qui pourront lui advenir par la suite à ce titre que ce soit pour la recherche perception et administration desquels elle fait et constitue son procureur général spécial et irrevocable ledit son futur époux auquel elle donne à cet effet tous les pouvoirs requis et necessaires pour le faire et disposer comme de biens dotés à la charge par le dit futur de luy payer une quittance en bonne et due forme par devant notaire dutout acquis recevra d'elle pour elle dans la suitte en deniers et effets mobiliers pour la restitution en etre faite ainsi que de la future dite somme soixante mille livres quand il y aura lieu pour sureté desquelles Restitution le dit futur époux affecte et assigne de se present le tout de ses biens presents et à venir notamment sur la moitié qui lui appartient en une maison sise à paris rue quincampois.

Au cas de predeces du dit futur époux avant la dite future epouse le dit futur epoux lui accorde à titre d'augment en don de survie la somme de soixante mille livres une fois payée dont devra interest sur la piece du denier vingt coureront du jour de la dissolution du dit mariage sans que la dite future épouse puisse prétendre aucun autre augment pour tous les biens meubles et immeubles qui pourront lui revenir durant le mariage

Outre le du dit Augment stipulé en l'article précédent la dite future épouse survivante retiendra tous les habits linges et et nippes et diamants bijoux joyaux et dantelles qui se trouveront lui appartenant et être à son gage personnel ou de du dit futur qui lui en fait don au cas qu'elle le survive à titre de gain de survie tant pour luy tenir lieu de bagues et joyaux qu'en compensation du trousseau qu'elle aura et qui ne fait point partye des soixantes mille livres par elle apportée en dot, et si la la future épouse prefere pour son gain de survie une somme fixe elle aura et prendra la somme de dix mille livres une fois payée en lieu des dits habits linge diamants bijoux joyaux et dentelles ce qui sera à son choix et option de laquelle somme de dix mille livres au dit cas d'option d'icelle le futur epoux lui fait don au dit titre de gain de survie.

Arrivant de deces de la future épouse avant celui du futur époux le dit futur époux aura terme et délay d'une année pour rendre et restituer tant de soixante mille livres apportées en dot par la future que le lui ser durant son mariage en meubles ou immeubles à tel titre que ce soit dont du tout cependant il payera interest du jour du deces de la future par le prix de cinq pour cent jusqu'au jour de remboursement et ledit futur epoux retiendra seulement le trousseau apporté par la future pour luy tenir lieu d'indemnités et frais de

C'est ainsy que le tout acte convenû et accordé entre les partyes promettantes fait à paris en la demeure cydevant déclarée de la Vve de Courcy l'an mille sept cent soixante seize le treize avril après midi et ont signes


(Suivent 35 signatures !!!!!, celles de tous les gens cités plus haut+notaires)












L'acte comprend une 2°partie avec mention dans la marge du premier paragraphe : Expedition le 6 aout 1784 )


Le six May x an mille sept cent soixante seize sont comparus par devant les conseillers du Roy notaire au chatelet de Paris soussignés M Antoine Orsel nommé qualifié et domicilié en son contrat de mariage des autres et la dite Dame Elizabeth Pélagie Charlot de Courcy aussy nommée et qualifiée au même contrat, actuellement épouse du S Orsel avec lequel elle demeure et duquel elle est autorisée à l'effet des présentes

Lesquels ont reconnu et confessé avoir parfaitement reçu de la M Vve Charlot de Courcy leur mère et belle mère aussy nommée et qualifiée au contrat des autres partis qui leur a payé en espéces sonnantes et ayant cours la Somme de soixante mille livres que la dite Charlot de Courcy a constitué en dot à la D Orsel sa fille suivant le contrat des autres partis .

et laquelle somme de soixante mille livres les dits Sieur et D Orsel sur le contrat et quittent et

et remercient la D De Courcy leur mère et belle mère et de toutes choses relativement à la dite dot

Dont acte fait et passé à Paris en ce jour et au et ont signe ce ou dix sept mots ont été rayés


(suivent 4 signatures : Antoine Orsel, L P Charlot de Courcy, Gibert et Fournier


Arch Nat Et/X/756 : Bail d’office de juré priseur par Antoine Orsel

Antoine Orsel, négociant Hotel Beaufort rue Quincampoix à Paris, est propriétaire de 42 Offices de jurés priseurs du bailliage de Caen, créés par l’édit de février 1771 ; Il donne par cet acte bail à loyer sur un de ces offices, situé dans le pays de Caux (3 pages)



Arch Paris:Et/XXI/623 M° Raffeneau : Antoine Orsel aide Dan Parker

Il existe 3 actes aux dates du 3 vendémiaire an 3, 13 messidor an 3 et 19 messidor an 3, par lesquels Antoine Orsel négociant à Paris, y demeurant passage Beaufort rue Quincampois n° 33 est prête nom, puis témoin de l'achat d'une maison aux héritiers d'Alexis d'Andoche, entrepreneur en bâtiment, pour le compte de et par Dan Parker, citoyen américain de Watertown près de Boston. Antoine Orsel assiste en langue anglaise



Arch nat et/X/676 m° Collet Antoine Orsel loue un local à François Verdenot, doreur fabricant de bouton



Arch Paris V2E 231 Ste Opportune: Acte de Naissance de Elisabeth Pélagie Charlot de Courcy, née le 26/2/1757, baptisée le 1° mars, fille de Louis Charlot de Courcy, marchand bourgeois de paris et marguillier en charge de cette paroisse, et de Pélagie Godde. Le parrain est Augustin Robert Godde, aïeul maternel de l'enfant, négociant et résidant à Amiens paroisse St Leu, la marraine Elisabeth Charlot, veuve de Louis Godart, imprimeur du Roy, résidant aussi à Amiens paroisse St Martin, tante paternelle de l'enfant, qui ont signé (reconstitué par Caisse Lafarge)


Arch Paris V2E 27/11/1846 : Décès de Elisabeth Pélagie Charlot de Courcy, rentière, 89 ans, née à Paris, déclaré par Antoine Orsel, 9 rue des Petites Ecuries, et Constant Edmé Orsel, 7 rue Fontaine au Roi , pièce déposée après reconstitution par Mr Orsel, 24 rue de Boulogne


Arch Nat et/LXX/1244 7/12/1846 M° Hubert : Inventaire après décès Elisabeth CHARLOT DE COURCY

Acte de 57 pages reprenant les divers biens et papiers. Parmi eux: son contrat de mariage, l'inventaire après décès d'Antoine Orsel, l'acte de vente (M° Perret) le 27/12/1820 à Pelletier du Grand Hôtel Beaufort ainsi que de tout le mobilier contenu, la quittance (31/3/1823) des frais de notaire pour l'acquisition d'une maison à Belleville, cul de sac et butte de Beauregard; les contrats de mariage des 4 enfants : 1 Antoine: 23/4/1812 M° Lamy 2 Jean-Jacques 30/9/1815 M° Herbelin; 3 Constant 11/9/1826 M° Herbelin; Julie 13/4/1811 M° Herbelin et de sa petite fille Elisabeth-Léonie Ehrard-Breton le 12/4/1830 M° Herbelin

Elisabeth-Pélagie, en plus de l'appartement de la rue Meslée, louait un petit appartement à St Maur


Arch Paris DQ8 690 et DQ7 3677: Succession Elisabeth CHARLOT DE COURCY

Elle est décédée 35 rue Meslay à 89 ans 9 mois le 26/11/1846, veuve d'Antoine ORSEL. Ses héritiers sont ses enfants et petits-enfants, les biens déclarés étant de 440 099.02F, en valeurs purement mobilières


Arch Nat et/LXX/1247 M° Hubert 4/3/1847 : liquidation succession Mme Antoine ORSEL (Elisabeth CHARLOT DE COURCY) : Acte de 82 pages, reprenant tout l'inventaire. Tout le mobilier a été vendu 7064F), tous les papiers anciens ont été détruits après liquidation. la part de Jean-Jacques ORSEL se monte a 147000F



Arch Paris Testament olographe de Elisabeth CHARLOT DE COURCY 24/4/1739

Elle habite alors 259 rue St Martin 3 pages; elle explique entre autre pourquoi elle désire que son fils aîné, Antoine, favorisé dans l'héritage de son oncle Joseph Orsel, laisse une part plus importante à ses frères et neveux


Arch Nat et/V/937 M° Vingtain 22/10/1818 Elisabeth CHARLOT DE COURCY

Elle donne en location un appartement de l'Hôtel Beaufort rue Quincampoix


Arch nat et/LXX/1239 15/7/1846 Obligation de Delarbre à E Charlot de Courcy, veuve Orsel (acte de 6 pages)

Delarbre, entrepreneur de bâtiment, reconnaaît devoir 13000 franscs à la Veuve Orsel (somme qui ne peut être remboursé qu’en monnais sonnate..) la somme est gagée sur la maison, achetée à Martin d’André, et située rue des ptites Ecuries



Hotel Beaufort, rue Quincampoix


La maison de la rue Quincampoix (Hotel Beaufort) où le célèbre Law délivrait ses billets, portait le n° 47. elle a été démolie et remplacée par le 65 à l’angle de la rue Rambuteau. Cette maison était garnie d’énormes barreaux de fer. Trois têtes sculptées en relief des ornent le 1° étage. L’une des têtes, couronnées de joncs, représentait un fleuve, la seconde était une tête de femme, la 3° celle d’un satyre chargé de pourpre et de raisin.


Arch Nat et/XCV/510 M° Perret 27/12/1820 : Vente "Grand Hôtel Beaufort" succession Antoine Orsel

Acte de 20 pages (sans les reçus de paiement) : les enfants, héritiers d'Antoine ORSEL, ont vendu aux époux Pelletier (ancien notaire) pour 130000F. Cet acte décrit en détail l'hôtel Beaufort, et son acquisition

Designation :

Une maison appelée le Grand Hôtel de Beaufort, 63 rue Quincampois et consistant :

La principale entrée par la rue Quincampoix et un passage qui traverse en droite ligne toute la profondeur de la propriété et donne sur le cul de sac de Beaufort dont la porte sur le dit cul de sac est numéroté 1er, lequel cul de sac dégage sur la rue Salle au Comte.

Le corps de logis donnant sur la rue Quincampoix est double en profondeur de trois croiséescde face à chaque étage élevé au dessus des caves d’un rez de chaussée où est pratiqué le dit passage . Au dessus du rez de chaussée sont quatre étages carrés, lequel corps de logis a un comble à deux égouts couvert en tuiles, dont un donne sur la rue Quincampoix rt l’autre sur la partie du dit padssage qui est à découvert.

Le passage en droite ligne communiquant de la rue Quincampoix au cul de sac Beaufort a son entrée par la rue Quincampix par une grille de fer à deux ventaux, et il est pavé dans toute son étendue en traversant la cour ci-après ; le passage est fermé du côté du cul de sac Beaufort par une porte cochère à deux vantaux avec guichet dans l’un d’eux. Etant observé que le corps de logis sur la rue Quincampoix a une croisée de face à chaque étage sur le dit passage à découvert et qu’un bar ( ?) du comble est un chéneau en plomb qui verse ses eaux dans un autre chéneau aussi en plomb qui est en aile à gauche du dit passage à découvert, et lesquelles eaux sont reçues dans une descente en plomb et fonte et garnie de quatre cuvettes en plomb pour les conduire par le dit passage dans la rue Quincampoix.

A gauche de la première partie du passage à découvert est une aile de bâtiment en deux parties, dont la première partie plus élevée que la seconde renferme une cage d’escalier ; laquelle première partie a deux croisées de face à chaque étages carrés et dont le comble au dessus couvert en appentis et en tuiles est avec chéneau et decente en plomb et garni de quatre cuvettes aussi en plomb ; et la seconde partie de la dite aile n’a qu’une croisée de face à chaque étage ; elle est élevée au dessus du rez de chaussée de deux étages carrés et d’un grenier au dessus, dont le comble en appentis est couvert en tuiles avec un étage au dessus du comble en arrière corps et dont le comble aussi en appentis est couvert en tuiles.

Etant observé que d’une partie du premier étage de l’aile est pratiqué un avant corps de forme cintrée formant un cabinet en sailli couvert en tuiles et appentis qui est adapté au corps d elogis qui est au fond de la première partie de passage à découvert.

Au fonds de la première partie de passage de découvert est un corps de logis élevé au dessus de la seconde partie de passage couvert ; lequel corps de logis consiste en un rez de chaussée servant de passage ; au dessus du dit rez de chaussée sont trois étages carrés et un étage pratiqué dans le comble à deux égoûts couvert en tuiles avec chéneau en plomb tant sur la première partie de passage à découvert que du côté de la cour avec une decente en plomb de chaque côté dont celle du côté de la première partie de passage à découvert est garni de deux cuvettes en plomb.

Etant observé que le dit corps de logis est simple en profondeur et a du côté de la cour ci-après sept coisées de face au second et au troisième étage et moins de croisées aux étages au-dessus à cause des bâtiments ci-après qui sont en aile à gauche en entrant dans la cour du côté de la rue Quincampoix. Etant observé aussi qu’au droit du dit corps de logis du côté de la cour est adapté à la face dans la partie du rez de chaussée une terrasse à laquelle on monte par treize marches en pierre, lesquelles marches ainsi que la terrasse sont garnies d’une rampe et d’un garde-corps en fer à enrouement à pilastres.

Au derrière du corps de logis est une grande cour carrée pavée en grès dont les eaux s’écoulent par le passage de porte cochère sur le cul de sac Beaufort. En aile à droite de la cour en entrant par la rue Quincampoix est un bâtiment de quatre croisées de face à chaque étage élevé d’un rez de chaussée , d’un entresol de deux étages carrés et d’un étage en mansarde dont le comble au-dessus en appentis est couvert en tuiles, et les brisées en ardoises avec un chéneau en plomb au bas dont les eaux s’écoulent dans la descente du second corps de logis ci devant décrit. En aile à gauche de la cour est un bâtiment élevé d’un rez de chaussée et d’un étage carré au-dessus avec terrasse en haut du dit étage couvert en dalles de pierres garni d’un garde de corps de fer aussi en enrouement et à pilastres. Sur la terrasse est pratiqué dans le milieu un pavillon d’une croisée de face à chacun de ses deux étages dont le comble en demi-pavillon à trois arretiers est couvert en ardoises. De chaque côté du pavillon est en arrière corps un petit édifice élevé au-dessus de la terrasse , savoir icelui à droite d’un étage formant terrasse au dessus avec arrière-corps au-dessus dont le comble en appentis est couvert en ardoises, et celui à gauche plus en arrière-corps que le précédent est élevé d’un étage au niveau de la terrasse et d’un étage au-dessus dont le comble en appentis est aussi couvert en ardoises.

Au fond de la cour est un autre corps de logis simple en profondeur de six croisées de face à chaque étage élevé au dessus des caves d’un rez de chaussée de cinq étages carrés et d’un grenier au-dessus et dont le comble couvert en tuiles et en appentis avec un chéneau en plomb dont les eaux vont pour un bout de descente aussi en plomb dans le chéneau qui est en aile à droite de la cour.

Etant observé que le corps de logis a d’un côté du cul de sac de Beaufort un chéneau aussi en plomb qui verse ses eaux dans une descente aussi en plomb pour conduire les eaux dans le cul de sac.


Secondement Une autre maison sise à Paris rue Quincampoix n°59 consistant ainsi qu’il suit : cette maison a son entrée par une porte cochère à panneaux à deux ventaux avec guichet dans le vantail à droite, le bâtiment sur la rue Quincampoix est semi-double en profondeur à cause de la cage d’escalier qui est adaptée du côté d la cour ci-après le bâtiment a trois croisées de face à chaque étage, il est élevé au-dessus des caves d’un rez de chaussée de quatre étages carrés et d’un étage en attique ( ?) dont le comble au-dessus à deux égouts est couvert en tuiles.

Tant observé que le cops de logis a du côté de la dite cour ci-après un cabinet d’aisance en tambour de menuiserie et couvert de tuiles en appentis dans la partie du troisième étage d’où descend le tuyau d’aisance et une descente en fonte et plomb pour les eaux Au derrière du dit corps de logis est une petite cour faisant coude à droite au fond à cause de la maison voisine numérotée et qui fait enclave sur la dite cour. Dans le dit coude est un ( ?) mitoyen avec la dite maison voisine, laquelle cour est pavée en grès avec écoulement des eaux par le passage de porte cochère dans la rue Quincampoix.

En aile à gauche de la cour est un bâtiment de trois croisées de face à chaque étage et dont la dernière croisée à chaque étage joignant le corps de logis du fonds, fait avant-corps, lequel corps de logis est éléevé au dessus des caves d’un rez de chaussée de quatre étages carrés dont le comble en appentis est couvert en tuiles avec chéneaux en plomb au bas du combl Au fond de la cour est le corps de logis d’une croisée de face à chaque étage, mais ce corps de logis est de la dépendance du second corps de logis au dessus de la seconde partie couverte du dit passage du Grand Hotel Beaufort ci-devant décrit.


L’ensemble des deux maisons présentement vendues tient à la rue Quincampoix à droite à la maison appartenant à M Peronne n°65, ensuite à la maison rue Quincampoix n° 57 appartenant à M Tradon et au fonds de la propriété, numérotée 63 tient au cul de sac de Beaufort, ensuite à la maison de m Hachette et au retour à la maison de roulage ( ?) de St Magloire.

Etant au surplus observé 1° que les 2 maisons et leur intérieur sont plus amplement décrits et détaillé en un procès verbal d’expertise en date du commencement du 29/8/1811 déposé pour minutes au greffe du tribunal civil de première instance de la seine le 19 novembre 1811 enregistré, lequel procès-verbal a été dressé pour parvenir à la vente des dites maisons par la succession bénéficiaire de M Antoine Orsel ainsi qu’il sera dit ci-après.. 2° et qu’au dit procès verbal de visite est annexé un plan figuré et détaillé dont la première partie est composée de deux maisons présentement vendues et l’autre partie d’une autre maison rue Quincampoix n°55 qui ne fait point partie de la présente vente.

Sont compris dans la présente vente les 22 glaces qui sont détaillées au procès-verbal de visite de dessus daté et énoncé, étant observé que la septième des dites glaces qui était en trois volumes est actuellement dans la chambre à coucher du sr Chaumeau divisée en deux parties sur la cheminée d’en face. Toutes les glaces sont au surplus constatées dans l’état de lieux de locataires. Ainsi que les deux maisons présentement vendues se poursuivent et comportent de fond en comble sans aucune exception ni réserve dans l’état où elles sont actuellement avec les glaces et toutes les dépendances et avec toutes les ervitudes actives qui leur appartiennent et tel que le tout appartient aux vendeurs, mais sans garanties à l’égard des dites servitudes..


Propriété :

Les maisons présentement vendues appartiennent à MM Orsel et à mme Erhard (rappel des jugements d esuccession et de l’inventaire après le décès d’Antoine Orsel fait le 24 frimaire an 13 par M° Herbelin)

Antoine Orsel avait acheté ces immeubles conjointemlet avec son frère Joseph à M Louis François Mettra, écuyer par contrat passé devant M° Dulion le 7/3/1775. Ils avient fait construire un nouveau bâtiment sur le terrain du dit hôtel. Antoine avait gardé seul la propriété après l’acte de dissolutin de leur société (frères Orsel) M° Dulion 3/6/1777, confirmé par acte M° Delamotte 12/5/1785) (description de tous les actes alors d epaiement, beaucoup aux créanciers de M Mettra)

Les maisons avaient appartenues au père de m Mettra, Louis-François Mettra, qui était ancien échevin de Paris (inventaire M° Dulion 9/5/1763) M Mettra l’avait acheté comme adjudicataire sous le nom de M Daujou procureur au parlement par sentence de licitation des requêtes de l’hôtel du Roi du 1/12/1752

La vente est faite au prix de 130 000 F



Arch Nat et/X/784 3/10/1789 Antoine Orsel loue l’hôtel Beaufort à Augustin Charlot (son beau frère)

Antoine loue, à partir du 1/7/1789, et pour 9 ans, l’hôtel Beaufort à Augustin Charlot (7500 livres/an), bourgeois, demeurant à Neuilly (en réalité son beau-frère).( Dans ce papier ressort l’idée que Antoine peut avoir envisager d’aller réhabiter à Lyon) Description des lieux loués (4 pages)


Arch Paris D4 B6 faillitte Bayard

Dands l’éta des craanciers figure Antoine Orsel , Seigneur de Lamécourt, demeurant ordinairement à Paris rue Quincampoix hôtel Beaufort à qui Bayard devait encore 18500 livres sur les 40000 prêtées


Les Ballades Parisiennes http://ecrits-vains.com/ballades/balade31/balade31.html
De tout le quartier, la rue la plus célèbre : La Rue Quincampoix . La ville de Quincampoix est située à une dizaine de km de Rouen. Cette rue doit son nom au fait qu’un certain nombre de ses habitants étaient originaires de cette ville. Durant de nombreuses années, elle fut un des centres de commerce de l’orfèvrerie. Aujourd’hui de nombreuses galeries de tableaux y sont installées.

Au n° 65 : Emplacement au XVIe et XVIIe siècle, de l’Hôtel de Beaufort ayant appartenu au Duc de Vendôme fils d’Henri IV et de Gabrielle d’Estrée. C’est dans cet hôtel que s’installa, en 1719, la Banque générale de Law. Précédemment, la banque était installée, en 1716, à l’Hôtel de Montmorency et en 1718 à l’Hôtel de Soissons, rue Coquillière. La rue Quincampoix était depuis longtemps un lieu recherché pour l’agiotage car plusieurs banquiers y étaient déjà installés. Jean Law de Lauriston (1671-1729) était écossais. Il partait du principe que l’abondance du numéraire était la principale source de prospérité pour l’Etat et qu’il suffisait d’augmenter ce numéraire par le crédit, de sorte qu’une banque procurerait au papier la valeur de l’argent. Il voulait donner à sa banque le monopole de l’impôt et des emprunts publics et diviserait en action son capital. Il proposa son plan à l’Angleterre et à l’Ecosse, sans succès. La France était en au bord de la banqueroute à la mort de Louis XIV et le Régent vit dans ce projet le moyen d’échapper à la faillite. Il l’autorisa à fonder sa banque. En 1717, ce sera la Compagnie d’Occident avec laquelle il obtient le monopole du commerce avec la Louisiane (fondation de la Nouvelle-Orléans en 1718) Au début, cela réussit. Ensuite, Law fonda, deux ans plus tard, La Compagnie des Indes qui reçut le privilège de l’ensemble du commerce extérieur, (Mississipi, Indes, Chine etc.) C’était la fusion entre la compagnie d’Occident et l’ancienne compagnie des Indes Orientales créée en 1604 par les marchands de Saint-Malo avec l’appui de Colbert et de Richelieu. De plus, il s’associa avec de grandes entreprises du royaume. Les fermiers généraux s’opposèrent à cette initiative, mais en vain. Le crédit public et le commerce furent ranimés, provisoirement ; d’autres pays de l’Europe imitèrent la France. Law devint surintendant des finances. La spéculation prit son envol, la fièvre spéculative enflamma les esprits ; des ennemis du système, les frères Pâris, incitèrent la flambée des cours de bourse ;

L’Hôtel de Beaufort a disparu avec le percement de la rue de Rambuteau, ouverte vers 1840.


Dans la rue aux Ours débouche, parallèlement aux rues Saint-Martin et Saint-Denis, la rue _Quincampoix_, dont le nom vient probablement d'un de ses habitants. «C'est, dit Lemontey, un défilé obscur de quatre cent cinquante pas de long sur cinq de large, bordé par quatre-vingt-dix maisons d'une structure commune et dont le soleil n'éclaire jamais que les étages les plus élevés.» Cette rue est très-ancienne: au XIIIe siècle, elle était peuplée de merciers et d'orfèvres, fréquentée par les dames et même servant de promenade à la mode. Les merciers, à cette époque, vendaient tous les objets de (p.140) luxe et de parure pour les femmes. C'était une corporation très-importante, très-nombreuse, et plus riche toute seule, dit Sauval, que les autres cinq corps de marchands. Il serait

très-difficile d'énumérer tout ce qui faisait alors partie de la boutique d'un mercier, chapeaux, étoffes de soie, hermines, tissus de lin, broderies, joyaux, aumônières, parfums; etc. Les plus riches merciers de la rue Quincampoix étaient les d'Espernon, dont un est taxé dans la taille de 1313 à 90 livres. Dans le XVIe siècle, la vogue marchande de cette rue était passée, et elle avait quelques hôtels de grands seigneurs. De ce nombre était l'hôtel de Beaufort, dont un passage a conservé le nom, où demeura le roi des halles, le héros de la populace de Paris à l'époque de la Fronde: «Il disoit tout haut, raconte Gui Patin, que si on le persécutoit à la cour, il viendroit se loger au milieu des halles, où plus de vingt mille hommes le garderoient[39].» Vers la fin du règne de Louis XIV, cette rue devint le séjour des juifs qui faisaient la banque et des courtiers qui tripotaient des gains illicites sur les billets de l'État ou sur les emprunts du grand roi. A l'époque du système de Law, elle fut le centre de l'agiotage dont la fièvre agita toute la France, et alors elle se trouva encombrée de joueurs depuis les caves jusqu'aux greniers: on s'y pressait, on s'y écrasait, on y achetait la moindre place au poids de l'or; une chambre s'y louait dix louis par jour. De là nous sont venus les ventes à terme, la prime, le report et toutes les autres inventions, roueries et manoeuvres de bourse. C'est dans cette rue, dans le cabaret de l'Épée-de-Bois, au coin de la petite rue de Venise, que le comte de Horn assassina un des agioteurs pour lui voler son portefeuille; il fut arrêté, condamné et exécuté sur la roue. Aujourd'hui, la rue Quincampoix est bien déchue de ses honneurs du XIIIe et du XVIIe siècles: triste et sale, elle n'est plus habitée que par des commerçants et des fabricants. Elle a pour (p.141) prolongement une ruelle boueuse qu'on appelait des Cinq-Diamants: là demeurait Chapelain.


L’Hôtel de Beaufort fut construit pour Gabrielle d’Estrée, maîtresse de Henri IV et fut ensuite habité par son fils, le duc de Vendôme (Henri IV réunit le comté de Beaufort à la baronnie de Jaucourt et les érigea en duché-pairie en faveur de César de Bourbon, duc de Vendôme, son fils naturel ...)

César de Bourbon, (né le 7 juin 1594 à Coucy - † 22 octobre 1665, âgé de 71 ans), duc de Vendôme (1598-1665) et d'Étampes, fils illégitime d'Henri IV, roi de France, et de Gabrielle d'Estrées.

Légitimé en 1595, il fut pourvu du duché de Vendôme par son père en 1598 et reçut également le titre de duc de Beaufort. Il épousa la plus riche héritière du royaume, Françoise de Lorraine, comtesse de Penthièvre, fille de Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur, et nièce de la reine Louise de Lorraine, veuve d' Henri III, qui lui donnera trois enfants :


28/10/08