Bulletin de la Montagne Sainte-Genevieve tIV 1904 - http://www.archive.org/details/bulletindelamont04comi

- 35.

dent au mois de mars dc l'année 1794, c'est-à-dire au moment où la République avait vaincu ses ennemis du dedans et du dehors.

On pouvait s'étonner cependant que le Comité de Salut public, d'ordinaire si prompt à mettre à exécution les décrets de l'Assemblée nationale, ait attendu encore six mois avant de donner l'existence à a « Grande Ecole ». La publication qui a été laite récemment des procès-verbaux du Comité d'Instruction publique de la ('onvention 1 en fournit l'explication. C'est qu'en réalité l'Ecole. dont la création avait été décrétée le 1 1 mars, a été organisée sur le champ. La série des documents retrouvés aux Archives nationales que signale cette publication établit le fait d'une manière irréfutable; c'est, entre autres, un arrêté du Comité de Salut public en date du 24 floréal, organisant l'Ecole dans la maison Laminière. de la rue Saint-Lazare, occupée par la ci-devant Ecole des Ponts ct Chaussées supprimée: un arrêté du mois d.' messidor qui désigne son directeur Lamblardie et ses maitres pris parmi ceu\ de l'Ecole des Ponts et Chaussées ct ceux de l'Ecole de Mézières, également supprimée: un autre arrêté du mème mois qui charge Monge et Hassenfraiz d'aller inspecter les élèves, dont 70 avaient déjà été envovés dans les départements ou requis pour le service des armées, mais dont 14S étaient présents à Paris; enfin, le rapport présenté le i3 thermidor par Lamblardie sur l'aménagement des locaux du Palais-Bourbon, où l'on avait depuis longtemps résolu de l'installer et à la suite duquel le transfert commença aussitôt.

L'Ecole Polytechnique a donc commencé à fonctionner d'une manière incomplète, il est vrai, dès le mms de mai de l'année 179}. Un peu plus tard, à une date qu'il n'est pas possible de préciser 2 . une évolution se produisit dans la pensée des fondateurs. On renonc i à faire de l'institution un simple agrandissement de l'Ecole des Ponts et Chaussées, on décida que celle-ci serait provisoirement mam tenue sous la direction de Lesage dans le local qu'elle occupait précédemment ci que l'Ecole Centrale des travaux publics, dont les élèves, au nombre de po. seraient recrutés dans t uis les departement!., s'installerait au Palais-Bjtirhon. Prieur et Fourcroy redi gèrent le projet de décret sur l'organisai ion définitive, qui lut présenté à la (-onvention Nationale le jS septembre 1704.

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	- 35. dent au mois de mars dc l'année 1794, c'est-à-dire au moment où la République avait vaincu ses ennemis du dedans et du dehors. On pouvait s'étonner cependant que le Comité de Salut public, d'ordinaire si prompt à mettre à exécution les décrets de l'Assemblée nationale, ait attendu encore six mois avant de donner l'existence à a « Grande Ecole ». La publication qui a été laite récemment des procès-verbaux du Comité d'Instruction publique de la ('onvention 1 en fournit l'explication. C'est qu'en réalité l'Ecole. dont la création avait été décrétée le 1 1 mars, a été organisée sur le champ. La série des documents retrouvés aux Archives nationales que signale cette publication établit le fait d'une manière irréfutable; c'est, entre autres, un arrêté du Comité de Salut public en date du 24 floréal, organisant l'Ecole dans la maison Laminière. de la rue Saint-Lazare, occupée par la ci-devant Ecole des Ponts ct Chaussées supprimée: un arrêté du mois d.' messidor qui désigne son directeur Lamblardie et ses maitres pris parmi ceu\ de l'Ecole des Ponts et Chaussées ct ceux de l'Ecole de Mézières, également supprimée: un autre arrêté du mème mois qui charge Monge et Hassenfraiz d'aller inspecter les élèves, dont 70 avaient déjà été envovés dans les départements ou requis pour le service des armées, mais dont 14S étaient présents à Paris; enfin, le rapport présenté le i3 thermidor par Lamblardie sur l'aménagement des locaux du Palais-Bourbon, où l'on avait depuis longtemps résolu de l'installer et à la suite duquel le transfert commença aussitôt. L'Ecole Polytechnique a donc commencé à fonctionner d'une manière incomplète, il est vrai, dès le mms de mai de l'année 179}. Un peu plus tard, à une date qu'il n'est pas possible de préciser 2 . une évolution se produisit dans la pensée des fondateurs. On renonc i à faire de l'institution un simple agrandissement de l'Ecole des Ponts et Chaussées, on décida que celle-ci serait provisoirement mam tenue sous la direction de Lesage dans le local qu'elle occupait précédemment ci que l'Ecole Centrale des travaux publics, dont les élèves, au nombre de po. seraient recrutés dans t uis les departement!., s'installerait au Palais-Bjtirhon. Prieur et Fourcroy redi gèrent le projet de décret sur l'organisai ion définitive, qui lut présenté à la (-onvention Nationale le jS septembre 1704. 1 I Un U lr I n.l-i ti i.i#,iii ml/iii / 1% I it t* ./ • I f im r , j Dit M J (s 1 ll iu c qui a rctr u t u» c .1 i i t»