Bulletin de la Montagne Sainte-Genevieve tIV 1904 - http://www.archive.org/details/bulletindelamont04comi

Note sur la fondation

de l'Ecole Polytechnique

On sait quc l'École Polytechnique doit son existence à deux décrets dc la Convention nationale: le premier du i i mars 1794 21 ventôse an ll), qui en ordonna la création, le second du 2S septembre 17-14 (7 vendémiaire an III , qui la mit cn activité. Les adversaires de la Kcvolution ont dénié iouvent à la grande Assemblée la gloire d'avoir londé cette institution célèbre. Les uns ont essayé dc reporter à l'ancien régime la pensée première de donner la mème instruction à tous les ingénieurs civils et militaires, ct sans la Révolution.disent-ils, nous devrions l'École Polytechnique « à la sollicitude de nos rois ». D'autres, affectant de ne voir dans le premier décret de la Convention «qu'un germe déposé par hasard d'un projet alors irréalisable », ont voulu reporter la date dela londation à la lin de l'année 17114. ^aP^rcs ■- coup d'Etat de thermidor. Pour ceux-là.les sciences seraient, à ce moment, « sorties tout à coup de l'atelier obscur où elles s'étaient retirées ». el des savants, miraculeusement échappés aux lureur*. révolutionnaires, auraient reparu soudain, jaloux de donner à Ieur patrie la supériorité des lumières.

Dans un travail déjà ancien ( 1 ), fai montré comment hi (.onvention nationale, s'inspirant de la pensée féconde de l'unification des services publics, a conçu de bonne heure le projet de donnera toutes les carrières pour les trn\au\ publics un mème point de départ, d'instituer des épremes etdes levons communes à lotisles ingen eurs, afin d'établir la fraternité des corps à ln pince des rivalités anuennev

La création de Y/renie (entrait n'es //.n .wt.v ynb/ic.\, qui devan s appeler plus lard I /.Vole /'olvtcc/iniijue dont I idée s ac.usait déjà dans les s\sternes d'éducation elal oies par Condorcet, par Homme,

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	Note sur la fondation de l'Ecole Polytechnique

	On sait quc l'École Polytechnique doit son existence à deux décrets dc la Convention nationale: le premier du i i mars 1794 21 ventôse an ll), qui en ordonna la création, le second du 2S septembre 17-14 (7 vendémiaire an III , qui la mit cn activité. Les adversaires de la Kcvolution ont dénié iouvent à la grande Assemblée la gloire d'avoir londé cette institution célèbre. Les uns ont essayé dc reporter à l'ancien régime la pensée première de donner la mème instruction à tous les ingénieurs civils et militaires, ct sans la Révolution.disent-ils, nous devrions l'École Polytechnique « à la sollicitude de nos rois ». D'autres, affectant de ne voir dans le premier décret de la Convention «qu'un germe déposé par hasard d'un projet alors irréalisable », ont voulu reporter la date dela londation à la lin de l'année 17114. ^aP^rcs ■- coup d'Etat de thermidor. Pour ceux-là.les sciences seraient, à ce moment, « sorties tout à coup de l'atelier obscur où elles s'étaient retirées ». el des savants, miraculeusement échappés aux lureur. révolutionnaires, auraient reparu soudain, jaloux de donner à Ieur patrie la supériorité des lumières. Dans un travail déjà ancien ( 1 ), fai montré comment hi (.onvention nationale, s'inspirant de la pensée féconde de l'unification des services publics, a conçu de bonne heure le projet de donnera toutes les carrières pour les trn\au\ publics un mème point de départ, d'instituer des épremes etdes levons communes à lotisles ingen eurs, afin d'établir la fraternité des corps à ln pince des rivalités anuennev La création de Y/renie (entrait n'es* //.n .wt.v ynb/ic.\, qui devan s appeler plus lard I /.Vole /'olvtcc/iniijue dont I idée s ac.usait déjà dans les s\sternes d'éducation elal oies par Condorcet, par Homme, *I filler, dl I t .ll* / Irtt.kni Hl J J -ll A I- nisi, m ll ■ I * ll I «**