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Ainsi rétablie en son entier, l'inscription peut se lire ainsi : ire ligne : Voici la stèle de 2e — : Maitre Samu (el fils de) 3e — : Maître Elie (qui est parti)
4e — : Pour le Paradis (le... de la section hebdomadaire) 5e — : Ahraë mot l'an...
6e — : Que son âme soit dans le faisceau de la vie ! (Les mots placés entre parenthèses sont ceux qui manquent dans le texte et que j'ai pu rétablir.)
Nous avons dit plus haut que l'étude de ce texte permettait d'en fixer l'ancienneté. En examinant la forme des lettres d'une part, l'emploi de date hebdomadaire (au lieu du quantième mensuel) d'autre part, et aussi l'eulogie finale : Que son âme soit dans le faisceau de la vie! spéciale aux cimetières juifs parisiens, nous sommes amené à faire remonter cette inscription aux dernières années du xme siècle ou, tout au plus, au commencement du xive, c'est-à-dire à l'époque où les Juifs furent, pour quatre siècles, exilés de France : l'autorisation de revenir à Paris ne leur ayant été donnée que dans la seconde moitié du xviii*3 siècle.
'Au point de vue paléographique, il convient de remarquer que la forme de la seconde lettre de la seconde ligne (a du mot Maitre) atteste suffisamment la date approximative du texte. A la troisième ligne la dernière lettre du mot Elie (a pour h) est une faute d'orthographe. Cette faute est-elle imputable au lapicide chargé de graver l'epitaphe? La chose est peu probable et il est permis de croire que ce dernier a dû suivre strictement le modèle écrit qui lui avait été fourni.
Les pierres funéraires hébraïques sont assez rares à Paris. En dehors des trente-quatre copies surpapier faites parBaluzed'épitaphes du xiii*3, siècle provenant du cimetière juif de la rue de la Harpe, on ne possède que soixante-quatre pierres hébraïques, réparties dans les musées de Cluny, Carnavalet, Saint-Germain et Limay. Dans son remarquable rapport à M. le Ministre de l'instruction publique, M. Moïse Schwab les a étudiées d'une manière complète. Celle qui fait l'objet de cette étude forme donc la soixante-cinquième stèle funéraire trouvée dans la capitale et, à ce point de vue, il n'est pas sans intérêt de la signaler.
Mais ici se pose une question. Comment se fait-il que ce petit
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