Bulletin de la Montagne Sainte-Genevieve tIV 1904 - http://www.archive.org/details/bulletindelamont04comi

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qui fait l'objet de la présente communication serait plutôt un busan-dale qu'un hipposandale.

« C'est une stèle funéraire, dit-il, sur laquelle est représenté en bas-relief un personnage qui n'a pu être qu'un conducteur de bœufs. La sculpture est grossière ; elle est de plus mutilée ; mais on en voit assez pour reconnaître tout d'abord un homme de la campagne. Il est affublé d'une large et courte blouse, que M. Quicherat croit être le bi mis. ll porte au cou un sachet d'amulettes, dont la forme semble indiquer qu'il contenait une petite hache celtique, c'est-à-dire le talisman dont on se sert encore aujourd'hui dans les montagnes du centre de la France pour toucher les bestiaux malades. Mais la profession de notre Gallo-Romain est indiquée d'une manière plus certaine par l'objet qu'il tient dans sa main droite. C'est un bâton, pointu d'un bout et de l'autre terminé par un pommeau qui nous représente l'aiguillon des anciens, tel que Rich l'a figuré dans son dictionnaire, au mot Stimulus. Il est donc hors de doute qu'on a voulu représenter un bouvier. Or, il tient dans sa main gauche une courroie au bout de laquelle pend le sabot à deux crochets. Le complément de ses attributs est l'instrument qu'il portait par précaution pour mettre au pied de ses bêtes, s'il arrivait que quelqu'une se blessât en chemin. »

Or, la soléa que nous avons recueillie dans les fouilles parisiennes est absolument semblable è celle représentée sur cette stèle.

De cet exposé il ressort clairement pour nous que les deux fers et la sole (busandale) trouvés parmi des objets gallo-romains appartiennent à cette époque.

Les fers à cheval, ces modestes objets d'antiquité, nous révèlent un fait très intéressant : c'est que leur petitesse uniforme indique une race chevaline beaucoup moins développée que celle de notre époque.

Plusieurs archéologues ont confirmé cette observation par l'examen des squelettes et des dents de cheval recueillis en même temps que les fers anciens.

Mais ici se pose la question de l'origine de la ferrure à clous.

Cette ferrure est-elle d'origine asiatique ?

A-t-elle été introduite en Gaule par des immigrants aryens, venus à une époque indéterminée, ou bien a-t-elle fait son apparition six



	-324- qui fait l'objet de la présente communication serait plutôt un busan-dale qu'un hipposandale. « C'est une stèle funéraire, dit-il, sur laquelle est représenté en bas-relief un personnage qui n'a pu être qu'un conducteur de bœufs. La sculpture est grossière ; elle est de plus mutilée ; mais on en voit assez pour reconnaître tout d'abord un homme de la campagne. Il est affublé d'une large et courte blouse, que M. Quicherat croit être le bi mis. ll porte au cou un sachet d'amulettes, dont la forme semble indiquer qu'il contenait une petite hache celtique, c'est-à-dire le talisman dont on se sert encore aujourd'hui dans les montagnes du centre de la France pour toucher les bestiaux malades. Mais la profession de notre Gallo-Romain est indiquée d'une manière plus certaine par l'objet qu'il tient dans sa main droite. C'est un bâton, pointu d'un bout et de l'autre terminé par un pommeau qui nous représente l'aiguillon des anciens, tel que Rich l'a figuré dans son dictionnaire, au mot Stimulus. Il est donc hors de doute qu'on a voulu représenter un bouvier. Or, il tient dans sa main gauche une courroie au bout de laquelle pend le sabot à deux crochets. Le complément de ses attributs est l'instrument qu'il portait par précaution pour mettre au pied de ses bêtes, s'il arrivait que quelqu'une se blessât en chemin. » Or, la soléa que nous avons recueillie dans les fouilles parisiennes est absolument semblable è celle représentée sur cette stèle. De cet exposé il ressort clairement pour nous que les deux fers et la sole (busandale) trouvés parmi des objets gallo-romains appartiennent à cette époque.

	Les fers à cheval, ces modestes objets d'antiquité, nous révèlent un fait très intéressant : c'est que leur petitesse uniforme indique une race chevaline beaucoup moins développée que celle de notre époque. Plusieurs archéologues ont confirmé cette observation par l'examen des squelettes et des dents de cheval recueillis en même temps que les fers anciens. Mais ici se pose la question de l'origine de la ferrure à clous. Cette ferrure est-elle d'origine asiatique ? A-t-elle été introduite en Gaule par des immigrants aryens, venus à une époque indéterminée, ou bien a-t-elle fait son apparition six