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Ces chaussures étaient parfois de véritables objets dc luxe. D'après Suétone et Pline, les mules dc Néron avaient les pieds garnis de semelles d'argent solea argentea , ct celles dc Poppée, sa maîtresse. de semelles d'or (solea ex at/ro).
Des fouilles diverses ont mis au Jourdes soles romaines tout cn fer.
Le Musée dc Besançon en possède plus de 3oo spécimens, celui de Saint-Germain en conserve plusieurs types, et les collections particulières peuvent nous cn montrer dc formes très variées.
L'attention s'est i\\ce. dans ces dernières années, sur ces objets si intéressants.
Plusieurs archéologues ont admis pendantlongtemps que les soles étaient un mode primitif de ferrure du cheval; d'autres ont pensé qu'elles devaient étre regardées comme des appareils destinés à maintenir les pansements appliqués aux pieds des bêtes blessées.
En 1877, jCS soles en fer ont été, àla Société centrale de Médecine vétérinaire, l'objet d'une discussion, alaquelle ont surtout pris part MM. Mathieu ct Megnin.
M. Mathieu ne pense pas que ces sandales étaient destinées à s'appliquer aux pieds des animaux, ainsi que l'ont admis l'abbé Cochet, Delacroix, Sourdeval et Megnin. Avec l'abbé de Torsai., il voit dans ces plaques de véritables appareils de suspension, des porte-lampe.
M. Megnin a combattu cetteopinion,en faisant remarquer que l'on comptait aujourd'hui par centaines les soles recueillies seules ou mélangées avec des fers celtiques ou germains.
On sait quc Columelle et Théomneste recommandaient l'usage des soles pour les animaux de travail. Végèce, décrivant les maladies dont les chevaux peuvent étre affectés, signale les blessures du paturon produitcs par les ippopodes, mais il ne dit rien dc la ferrure à clous, ni des accidents qu'elle peut déterminer aux pieds.
Enfin, les chevaux figurés sur certains bas-reliefs des anciens ont les pieds nus nu seulement garnis de chaussures liées sur ln couronne ct le paturon.
La sole que j'ai découverte consiste en une semelle de q centimètres, portant un oreillon de chaque cùté. ICHé est munie de deux crochets : l'un qui sc projette en avant de la semelle, ct l'autre qui se dresse verticalement par derrière.
L'opinion émise par M. Chevrier, correspondant à Chalon surSaône, ct reproduite en 1S73 par M. Quicherat dans ln /ievue <lcs
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