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ère, prescrit des précautions identiques à celles de Xénophon, mais reste, lui aussi, complètement muet sur la ferrure des chevaux.
Diodore de Sicile, Cinnanits, Appien, Végèce ont mentionné les accidents produits par l'usure des ongles des chevaux sous l'in­fluence des marches continues, mais ils ne parlent ni de la ferrure à clous, ni des maladies qui peuvent résulter de ce genre de gar­niture.
Suétone dit que les chevaux de l'empereur Vespasien avaient les pieds munis d'un appareil protecteur.
Si nous en croyons les historiens de l'antiquité qui se sont occupés de l'art de la guerre, les armées voyaient souvent leur cava­lerie immobilisée à la suite d'accidents survenus en cours de route à leurs montures. Les sabots usés à l'excès et les pieds abîmés, les chevaux se trouvaient dans l'impossibilité absolue de continuer leur marche, arrêtant ainsi les opérations militaires. Alexandre le Grand et Milhridate auraient été tous deux empêchés dans leurs projets par cet obstacle.
Comme nous ne trouvons, dans les écrits que nous ont laissés les anciens, aucun document sur la ferrure à clous, nous sommes porté à penser que ni les Grecs ni les Romains ne la prati­quaient.
Cependant, Bourgelat, fondateur des écoles vétérinaires, a émis l'opinion que les anciens avaient connu la ferrure du cheval, asser­tion que le célèbre vétérinaire anglais Bracy-Clarck a réfutée dans un ouvrage publié en 1831.
Au contraire, Nicard, dans un mémoire très étudié, et dans lequel sont réunies toutes les preuves tendant à établir que ni les Grecs ni les Romains n'ont ferré leurs chevaux, se prononce pour l'origine gauloise de cette pratique.
M. Megnin, membre de l'Académie de Médecine, Directeur du journal l'Eleveur, conteste que la ferrure à clous ait été connue par les Grecs et les Romains, et affirme qu'elle est de provenance gauloise.
M. Mathieu de Sèvres, qui a traité de la ferrure à clous dans une remarquable conférence faite le 8 août 1899 devant la Com­mission des Antiquités et des Arts du département de Seine-et-Oise, à l'Exposition du Ministère de la Guerre, semble partager l'opinion de M. Megnin.
L'Abbé Cochet, G. de Mortillet, Antony Rich, Charvet, le