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mémoire du P. Poman ; le second toucha à la fermeture qui était faite de l'église les icr mai et 4 octobre de chaquc année.
Service funéraire tlu P. Poulart. — Le 6 février 1734, le P. Po­nnart mourut à l'abbaye dc Saint-Loup de Troyes. Dès qu'ils eurent connaissance de ce décès, les marguilliers décidèrent dc faire célébrer un service à la mémoire de leur ancien pasteur et demandèrent au chapelain dc l'hotel royal des Gobelins. Bellanger, chargé d'admi nistrer la paroisse cn l'absence du curé alors cn fuite pour échapper au décret de prise de corps rendu contre lui par le Parlement pour refus de confession , de vouloir bien donner son jour pour la célé­bration de cette cérémonie. Redoutant les responsabilités, l'abbé Bel­langer soumit le cas à son supérieur hiérarchique, l'archevêque de Paris. Ce prélat, sc basant sur ce qu'on n'avait pas fait dc service pour les curés successeurs du P. Poman décédés depuis dc longues annees, défendit la célébration du service demandé, estimant qu'il n'y avait pas lieu dc faire pour cc dernier cc qui n'avait pas été lait pour les autres.
Sur ces entrefaites, le curé Hardy de Levaré était rentré dans sa paroisse à la suite de la déclaration royale du 2 septembre 175}, por­tant amnistie pour tous les faits relatifs aux billets de confession. Naturellement les marguilliers s'empressèrent dc lui renouveler leur requète. Hardy dc Levaré se refusa à accorder cc qu'on lui deman­dait. S'en tenant au refus de l'archevêque dc Paris, il tit valoir qu'il n'était pas dans l'habitude de la paroisse que la fabrique lit faire des services mortuaires pour les cui és défunts, décédés ou non en fonctions: quc MM. de Sainte-Geneviève n'avaient jamais lait célé­brer à leurs frais de sen i ce s pour les curés de Saint-.Médard morts sur la paroisse ou ailleurs, enfin qu'il y avait des raisons particu­lières pour ne pas faire de service pourle P. Poman mort en exil, ses supérieurs axant été obligés de lui Oter sa cure pour des raisons con­nue.. Cependant, si les marguilliers se bornaient à demander un service commun pour tous les curés décédés jusqu'à ce jour, l'arche vêque consentirait, peut-être, pour le bien de la paix, à ce que ce ver-vice fût célébré, sous la condition que le nom d'aucun cure ne serait porté sur les allichcs ou billets.
Les marguilliers répondirent que, si aucun service n'avait été tait pour MM. Coitlerel el Duquesnay, la laute en etait au tresorier et régisseur des biens de la fabrique, le sieur Lebis, et qu'ils étaient tout disposés non seulement à réparer cet oubli, mais encore à