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De cette cendre froide il part une clarté, Uri feu vif qui déiruit l'ombre de l'imposture, Fi par qui l'on te voit, vérité simple et pure, Dans toute ta beauté.
La pourpre te plut moins qu'un sac de pénitent ; Et caché dansle fond d'une retraite obscure, Tu méprisas, Pâris, ce que l'architecture A de plus éclattant.
Les plus vils aliments composaient tes repas ; Ta vie était enfin une mort presque entière ; Mais tu sais retrouver la vie et la lumière Au milieu du trépas.
Tu jouis d'un honneur et durable et certain; A l'envi l'on te rend un glorieux hommage, Celui dont l'Univers est l'étonnant ouvrage, Te renferme en son sein.
Au tombeau sacré venez donc promptement, Malades, la santé va suivre votre envie; Honorez ce saint mort, vous que, pendant sa vie, Il aima iendrement.
Pleins de joie et d'ardeur, célébrons l'Eternel ; Qu'entre son Fils et Lui notre encens se partage ; Glorifions aussi l'Esprit très saint, très sage, Par un chant solennel.
De nombreuses « vies » du diacre furent également publiées. Ces biographies répandues dans toutes les classes de la société eurent un énorme retentissement. Chacun les voulut lire et posséder. Grâce à l'engouement général, leur débit fut énorme et leurs auteursen tirèrent de larges profits qui servirent à alimenter la caisse du parti janséniste.
Les récits des miracles, les vies et les portraits du diacre, les prières et les hymnes rédigés en son honneur donnèrent les résultats qu'en attendaient les jansénistes. La capitale se divisa en deux camps. Par la force des choses, lés indifférents mêmes prirent parti. Tout le monde s'enrégimenta, soit parmi les molinistes, soit parmi leurs adversaires. Chacun voulut dire son mot sur les miracles. Aucune attaque ne resta sans réponse, aucune apologie sans réplique. Les pamphlets succédèrent aux libelles, les libelles aux chansons, les
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