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génuflexions sans fin et. pendant que l'assistance chantait le. Miserere, se faisait frotter le visage avec de la terre prise auprès du tombeau. Des femmes, des « véroniques ». comme elles s'appelaient elles-mêmes. lui essuyaient ensuite la ligure avec des linges dc la plus fine baptiste. Ces préambules terminés, on lui ôtait ses chaussures, son rabat, ses boutons de manchettes, ses jarretières ct on lui mesurait la jambe infirme avce un compas. Puis, pendant que les sept psaumes de la pénitence étaient psalmodiés au milieu du silence des assistants, liuit prêtres « interdits » le hissaient sur la tombe, afin quc chacun le put voir en toute facilité, l'nefoisen place, l'abbé, toujours soutenu par ses fidèles séides, attendait les convulsions, preuves certaines des ellets du secours divin. Celles-ci. du reste, ne se faisaient point attendre. L'écume aux lèvres, le pouls arrété, le visage blême. le patient se tordait en poussant des gémi .sements ct des cris. A peine perceptibles au début, les convulsions allaient cn augmentant progressa ement. Quand elles étaient arrivées à leur apogée, on \<>\ait le miraculé s'é'ever par des efforts surhumains, et malgré ceux qui le maintenaient, à un pied au-dessus de la tombe sur laquelle il retombait épuise : c'était là ce qu'on appelait le « saut de carpe ». cabriole célèbre quc les spectateurs ne se lassaient pas d'admirer.
Quoique jouant à merveille le rôle qui lui avait été confié, il arriva. à maintes reprises, à l'abbé Becherand de ne pouvoir tenir son sérieux. et cette hilarité ne fut pas sans nuire à la représentation. Mais la croyance des assistants était trop absolue pour qu'ils se rendissent à l'é\ idence. Nul ne voulut voir le charlatanismedeces grimaces et l'empressement à assistera ces convulsions alla toujours cn augmentant.
Les chirurgiens les plus fameux examinèrent un sujet aussi extraordinaire, ct leurs jugements contradictoires donnèrent lieu à de violentes polémiques entre jansénistes el molinistes. Tandis que les premiers soutenaient que la marche, qui était autrefois très dificile à l'abbé Becherand, lui était devenue plus facile, que ses nerfs s'étaient étendus et allongés et que chaque jour il boitait moins quc la veille, les molinistes faisaient remarquer que sa claudication n'avait pas diminué ct qu'on n'avait jamais vu de miracles si longs à s'opé rer et accompagnés de cunvul.-.ions. I) autres, les sceptiques ceu\-
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