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—  Marie Carterie, guérie le 4 septembre 1731 de deux fistules lacrymales ;
—  Le sieur /.aisné, fils d'un jardinier de Sainte Agathe, dans le faubourg Saint-Jacques, cn face le Val-de-Gr:\ce. ayant eu les mem­bres fracassés dans une chute, fut guéri, le 12 décembre 1731, après des convulsions considérables, ressenties tant chez lui que sur la tombe du diacre ;
—    La demoiselle Fourcroy, infirme du pied gauche, recouvre l'usage dc ce membre le 14 avril 1732. Cette femme avait dJjà été guérie d'une hvdropisie à la suite de convulsions éprouvées sur le tombeau ;
— Jeanne Tenard, percluse d'un bras et d'une jambe, guérie par les convulsions, et cela «en présence d'une multitude dc personnes. à la face des espions de la police, à la vue des chirurgiens chargés par la Cour de démêler les artifices dont on soupçonnait alors les convulsionnaires » ;
—  Madeleine Durand, guérie, à la suite de convulsions ct par dc l'eau prise près du tombeau, d'un cancer à la mâchoire supérieure du côté droit de la bouche;— elc. etc.
Comme nous l'avons dit. les jansénistes s'emparèrent avec éclat de ces prétendues guérisons. Le diacre n'avait-il pas eté un des leurs ? La puissance extraordinaire et quasi divine qu'il ne cessait d'allirmcr n'était elle pas la démonstration hi plus péremptoire du bien fondé de la cause qu'ils détendaient et à laquelle le pauvre mort avait consacré son existence ? Aussi s'empressèrcnt-ils. dans un but de proséluisme, de publier le récit des laits qui se passaient journellement à Sainl-.MéJarJ. Ripau Jus avec profusion, ces récits, qu'appuyaient de nombreux ccmfic.us ct "consultations, tombèrent titi milieu d'une population toute disposée à accepter comme \éri-dique ce qu'on lui allirmait au nom de la foi. Car Paris, d.ms sa gr.1 nde majorité, ét.lit janséniste « des pieds à la tète, en gros, sans savoir pourquoi» 1 . Les Parisiens ne comprenaient nen aux dis tinctions ct aux laits religieux sur lesquels bataillaient molinistes et jansénistes; Li population s'occupait peu de ces subtilités sodas -tiqucs. Sa haine :ontre les jésuites et le peu de considération qu'elle
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