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xv!!!** siècle, de nouveaux événements vinrent lui redonner une célébrité qui dépassa, et de beaucoup, celle qu'elle avait acquise au temps des guerres de religion.
Ces événements sortirent du différend qui divisait, à cette époque, les catholiques en jansénistes et molinistes. Ils eurent pour théâtre la tombe d'un pauvre diacre inhumé dans le petit cimetière de la paroisse, et servirent à alimenter la guerre sans merci que se faisaient les deux partis adverses. Non seulement la capitale, mais la France entière, se passionna pour eux. Le pouvoir ne fut pas sans s'inquiéter de l'importance considérable qu'ils ne tardèrent pas à acquérir. Pour y mettre un terme, la Cour se vit obligée d'ordonner la fermeture du cimetière où ils se passaient et de prescrire les mesures les plus sévères pour en empêcher le retour. Jamais, depuis la Ligue de lointaine mémoire, pareils troubles ne s'étaient vus à propos de religion.
Ce sont ces faits qu'il nous reste à décrire pour terminer l'historique de Saint-Médard.
Le i" mai 1727 mourut à Paris un personnage excentrique, diacre attaché à l'église de Saint-Médard, M. de Pâris.
Fils d'un conseiller au Parlement en la seconde chambre des Enquêtes et de Charlotte Roland, François de Pâris naquit à Paris le 3o juin 1690, sur la paroisse de Saint-Nicolas-du-Chardonnet où il fut baptisé (1). Sa famille, originaire de la Champagne, était très ancienne et comptait, assure-t-on, plus de deux siècles de noblesse. A l'âge de sept ans, l'enfant fut mis en pension à Nanterre chez les chanoines réguliers de Sainte-Geneviève, congrégation à laquelle quatre de ses oncles avaient appartenu. Il y resta trois années, puis entra au collège de Mazarin, où il termina ses études.
(i; u Le 30e jour du mois de juin de l'année mil six cens quatre vingt dix est né un fils du « mariage de Messire Nicolas de Pâris conseiller au Parlement et de dame Charlotte Roland u sa femme de cette paroisse et le présent jour du mois de juillet de la même année, a esté « apporté en cette église, baptisé par moy prestre docteur de la maison et société de Sorbonne « soubsigné et nommé françois par les parein et mareine qui ont esté Maistre François Roland « secrétaire du Roy, et madame Jeanne-Renée de Paris femme de messire Philippe Charton « mestre des contez (comptes) soubsignez.
«i Renée de Paris u F. Roland, de Paris « Joseph Boucher, cuié. n (Extrait du registre des actes de naissance de la paroisse de Saint-Nicolas-du-Chardonnet pour l'année 1690, dans la collection Rochebilière, vol. 3621.)
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