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Le supplice de Gabaston et dc ses coaccusés ne satisfit point la populace catholique. Dans son lanatisme elle arracha du gibet les corps des suppliciers. c'est-à-dire ccux du chevalier du guet, de Nez d'Argent et de l'écolier Molcon, ct, après les avoir traînés ignominieusement par les rues, les jeta à la Seine. Celui dc Gabaston fut promené de la place de Grève à son logis « baillans des coups de bastons sur ledit corps; qui estoit chose pitoiable à voir i ». On alla nièine plus loin pour l'archer Nez d'Argent. Profitant de ce que le sobriquet dont Ie malheureux avait été affublé dc son vivant prêtait à rire, on lit sur son exécution une complainte impie, sorte de chanson dans laquelle la \ictimc était tournée cn dérision 2 . (Juâm à Jean Malô, voué à Ia haine du parti catholique en sa qualité d'ancien prètre dc l'église Saint-Andrc-des-Arcs ct comme promoteur du désordre qu'on entendait punir, il avait été arrété au mois d'avril 1362, quatre mois après le sac de Saint-Médard. Evadé de sa prison, il s'enfuit à Orléans, ville qui appartenait aux protestants, ct put ainsi échapper au supplice qui l'attendait 3 .
Cet implacable jugement ct les exécutions qui le suivirent provoquèrent une grande rumeur dans Ie parti protestant. Des placards dirigés contre les présidents et les conseillers du parlement furent a Ili ches aux coins des rues. Plusieurs centaines de calvinistes se répandirent en armes dans la capitale, essayant de provoquer un .soulèvement. .Mais la grande majorité de la population parisienne était hostile à « ceux dc l'église ». Ceux-ci, du reste, ne pouvaient. au point du vue du nombre, entrer cn ligne avec leurs adversaires. Leur intériorité était tellement notoire qu'un des leurs avoue que «les novices des couvents ct Ies chambrières des prêtres armés de bât uis dc cotrets auraient s ti ll i pour les tenir en bride 4 ». En appeler au\ armes dans ces conditions eut été. de leur part, une véritable lolie. Certains d'étre écrasés s'ils avaient recours à la Ior.e, ils eurent la prudence de ne pas pousser plus loin leur protestation, qui r<:sia ainsi toute platonique.
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