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côté de la rue Neuve-d'Orléans (rue Daubenton actuelle). Par son droit de propriété. Mme d'Oligny pouvait, à son gré, permettre ou refuser au public la libre pratique de ce passage. Saint-Médard n'ayant qu'une entrée rue Mouffetard, cet état de chose n'était pas sans gêner considérablement le service paroissial. Pour y remédier, l'abbé Bertier entra en pourparlers avec Mme d'Oligny et, le 27 avril 1806, un accord intervint entre cette dame et le curé de la paroisse. Aux termes de cette convention, la jouissance absolue du passage fut accordée à la fabrique, qui donna, en échange, à Mme d'Oligny, pour elle et ses ayants droit, la possession de deux-tribunes contiguës à sa maison et donnant dans l'église.
Au décès de Mme d'Oligny survenu en 1812, le presbytère fut de nouveau mis en vente. La fabrique adressa, à cette occasion, une demande au Préfet de la Seine, tendant à être autorisée à prendre part à l'adjudication. Par dépêche du 17 novembre 1812 l'Administration accorda l'autorisation sollicitée, sous la réserve, toutefois, de ne pas enchérir pour une somme supérieure à 18.ooo francs. Les enchères ayant dépassé de 100 francs la limite fixée par la préfecture, l'immeuble fut adjugé à un sieur de Bled, pâtissier, rue Mouffetard près la rue de l'Arbalète.
Le faible écart qui existait entre le maximum qui lui avait été imposé et le chiffre atteint par l'adjudication donna à penser à Ia fabrique qu'il lui serait peut-être possible d'acquérir quand même cet immeuble. Dans cet espoir, elle adressa au Préfet dela Seine une nouvelle demande (24 novembre 1812) dans laquelle elle fit valoir que le presbytère, où le curé de l'église, l'abbé Larchey, était installé à titre de locataire, était indispensable à la paroisse et que son nouvel acquéreur était tout disposé à entrer en pourparlers sur ce point. Elle signala que dans son esprit d'arrangement le propriétaire n'exigerait pas le paiement immédiat de la totalité du prix de vente, ce qui faciliterait à la paroisse l'achat proposé sans grever trop lourdement son budget.
Cette demande demeura sans résultat. Ce ne fut qu'en 1822 que la préfecture de la Seine fit cette acquisition du sieurde Bled pour la somme de 22.ooo francs (acte administratif du 14 mars 1822). L'Administration paya un peu cher son entêtement.
Projet de réédification des monuments funéraires démolis pendant la période révolutionnaire. — Le 28 juin 1817, Ia Municipalité du XII° arrondissement (aujourd'hui le Ve) émit un arrêté aux termes
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