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le Directeur, qui pouvez donner les ordres convenables pour que cette remise nous soit faite sans plus de retard.
Comme nous sommes très éloignés de vos bureaux, et que d'ailleurs il faut faire la recherche de ces titres, je vous prie de me faire écrire Ie jour et l'heure que l'un de nous pourra se présenter pour les retirer.
Il est urgent de faire quelques diligences pour ne rien laisser pres­crire.
J'ai l'honneur de vous saluer avec considération, Monsieur le Directeur. Votre très humble et obéissant serviteur, Thorillon,
Ex-Législateur et juge de Paix, rue des Fossés-Saint-Marcel, n° 32.
A cette lettre, véritable mise en demeure, le Directeur des Domaines répondit :
Paris, Ie 27 mai 1806.
Il ne dépend pas de moi, Monsieur, d'activer la remise des titres que vous réclamez au nom de Ia fabrique de Saint-Alédard.
J'ai adressé, le ib frimaire an XIV (i), au Conseiller d'Etat, Préfet du département de la Seine, tous les titres relatifs aux biens des fabriques.
C'est donc à ce magistrat que vous devez adresser votre demande. J'ai l'honneur de vous saluer (2).
Cette fin de non-recevoir semble indiquer que l'arrêté du 7 ther­midor an XI resta lettre morte et que la paroisse ne rentra jamais en possession des rentes qui lui étaient rendues. Les archives de la fabrique sont, du reste, muettes sur cette restitution et ce silence vient à l'appui de notre hypothèse. Il est certain que, si ces rentes avaient été rendues, les procès-verbaux des délibérations du Conseil de fabrique en feraient mention. Quoi qu'il en soit, restituées ou non, ces rentes n'existent plus aujourd'hui.
Rachat du presbytère de la paroisse. — Le presbytère de Saint-Médard avait été vendu le ier messidor an V (19 juin 1797) el acheté par la citoyenne Mal'ie-Françoise-Elisabeth Bourdin, veuve Cœuret d'Oligny, domiciliée à Paris, rue Croix-de-la-Bretonnerie. Cet immeuble était traversé, à cette époque, comme il l'est en­core de nos jours, par un passage donnant accès dans l'église du
(i 7 décembre 1805.
(2/Archives départementales et communales de la Préfecture de la Seine, carton 291, dos­sier 4813 bis.