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Pour Saint-Médard l'enquête eut lieu les samedi 3o avril et lundi 2 mai 1763. Elle fut faite par les sieurs Lemaire et Désormaux, commissaires délégués à cet effet.
Le charnier ou petit cimetière de la paroisse, situé au chevet de l'église, ayant été fermé en 1732 par ordre de la Cour, avec défense d'y procéder à de nouvelles inhumations (1), l'enquête ne porta que sur le grand cimetière dans lequel se faisaient alors toutes les inhumations. Malheureusement on ne possède qu'un résumé succinct du procès-verbal des enquêteurs et quelques lignes seulement des observations présentées à la suite par le Conseil de fabrique de l'église. Quoique réduits à leur plus simple expression, ces deux documents nous donnent une description suffisamment complète décé cimetière.
Extrait du procès-verbal des Commissaires.
Il est divisé en deux parties. Environné de jardins ou terrains vagues et des murs de l'Eglise. II touche à la rue Censier, de l'autre côté de laquelle il y a des maisons de deux étages qui ont des vues droites sur ledit cimetière. La première partie du cimetière a 19 toises de long sur 12 toises 4 pieds de largeur. On ouvre au commencement de l'hiver une fosse qui est fermée avant l'été, et pendant l'été on creuse des fosses particulières pour trois ou quatre corps seulement. Il se fait dans ce cimetière 3 5o enterrements environ. Les grandes fosses ne sont ouvertes qu'au bout de neuf ans, et les petites après trois ou quatre ans.
()bservations de la Fabrique.
Il n'y a de maisons voisines de ce cimetière que quelques maisons d'un étage de l'autre côté de la rue Censier. Le cimetière ne peut être plus aéré qu'il l'est, ni causer plainte (2).
A la suite de son enquête générale, le Parlement rendit, à la date du 21 mai 1765, un arrêt ordonnant :
i0 Qu'il ne serait fait à l'avenir aucune inhumation dans les cimetières existants à l'intérieur de Paris, et cela à dater du Ier janvier 1766, sous aucun prétexte que ce puisse être à l'exception, toutefois, des cimetières appartenant aux hôpitaux, maisons et communautés religieuses, tant d'hommes que de filles (article ier) ;
(i) Voir plus loin au chapitre des Convulsionnaires. (2) Papiers Joly de Fleury.
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