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boutiques, ateliers, magasins... etc devaient ctre fermes et les ope rations commerciales suspendues : les significations, contraintes par corps, ventes et exécutions judiciaires étaient interdites. Les commerçants ct industriels devaient, sous peine de poursuites. ouvrir leurs boutiques et ateliers tous les autres jours, nième si ces jours correspondaient à des fêtes religieuses. Enfin les décadis étaient spécialement réservés à la célébration des mariages n l'exclu­sion des autres jours. Naturellement des pénalités rigoureuses étaient édictées contre ceux qui n'observaient pas à la lettre ces prescrip­tions draconiennes. L'ostracisme fut poussé si loin que des citoyens se virent poursuivis ct condamnés pour ne s'être pas habillés les décadis plus convenablement que les jours précédents.
A Paris on mit douze églises, une par arrondissement, à la dispo­sition des municipalités pour les cérémonies civiques. Ces églises furent celles ouvertes aux cultes par le décret du i i prairial an 111; trois d'entre elles seulement, Saint-Gervais dans le IX"arrondisse­ment, Saint-Jacques-du-l laut-Pas ct Saint-Médard dans le XII" ne reçurent pas cette nous elle affectation.
Dnis les églises décadaires les exercicesdes divers cultes devaient, les jours de décadi, être terminés à S heures et demie du matin pour ne reprendre qu'après la fin des cérémonies officielles, sous la condition de ne pas les prolonger plus tard que 6 heures du soir en hiver ct S heures en été. Les représentants des différents cultes devaient faire disparaitre tous les signes de leur religion ou les cacher aux yeu.x en les recoin rant d'un voile si ces objets ne pouvaient étre transportés. Enfin il était défendu au clergé de se présenter aux fêtes civiques avec les habits, ornements ou costumes allectés à des cérémonies religieuses ou à un ministre des cultes.
On alla plus loin. Pour mieux faire disparaitre les souvenirs reli gieux qui s'attachaient aux églises de Li capitale, on décida de les débaptiser ct de leur donner des noms plus en harmonie a\ec ce qu'on appelait alors «-, la marche des esprits ». Le choix de ces nou­veaux noms fut. en général, déterminé par l'emplacement topogra­phique des églises et le caractère particulier des quartiers au milieu desquels elles étaient situées. Saint-Méd.-.rd de\ int ainsi, tous les dix jours, le Temple du Truiwil, à cause des nombreux travailleurs résidant au quartier Saint M irceau i
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