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thropes occupèrent postérieurement à ces deux arrétés, c'est-à-dire Notre-Dame, SaintJacques-du-llaut-Pas et Saint-Médard.
Lorsque les theophilanthropes vinrent prendre possessionde Saint-Médard, le curé constitutionnel de cette église, Augustin Baiiliet, el­les administrateurs catholiques de la paroisse s'adressèrent à la municipalité du XIl" arrondissement pour lui demander « dans Ie bien de la paix» de vouloir bien présider l'entrevue préparatoire au cours de laquelle on devait chercher de bonne Ibi un terrain d'en­tente. La municipalité s'empressa d'accepter la mission qui lui était offerte et convoqua devant elle les représentants des deux cultes (i). Gràce à cette tolérance, les constitutionnels purent espérer que Saint-Médard ne verrait pas le renouvellement des scènes dont tant d'églises parisiennes avaient été le ilnàtre.
C'était se tromper étrangement. A peine installés, les theophilan­thropes voulurent, comme ils l'avaient fait partout, s'ériger en pro­priétaires absolus dc l'édifice. Le clergé constitutionnel ct l'abbé Baiiliet lui mème, malgré la longanimité qu'il avait montrée, se virent obligés de résister s'ils ne voulaient pas se voir dépouiller complètement de leurs droits de possession. Comme les théophi­lanthropes l'espéraient, le Gouvernement donna tort aux catholiques et le Bureau central de police chargea son commissaire pour la Division du Panthéon de veiller à ce que les dispositions de l'arrêté du département autorisant les théophilanthropes à exercer leur culte dans « l'édifice Médard » tous les jours, de onze heures du matin à trois heures de l'après-midi, fussent strictement observées (2). C'était renverser étrangement les rôles.
Si l'intervention du commissaire de police rendit le conflit moins aigu, elle fut loin, cependant, de le faire cesser complètement. Jusqu'à la disparition des théophilanthropes, lesdeux partis, à Saint-Médard, ne cessèrent de se créer mutuellement mille difficultés et de chercher à empécher la tranquille possession de l'église à la partie adverse.
Pour affirmer leur existence et bien montrer à tous qu'ils ne plagiaient pas leurs devanciers, les theophilanthropes obtinrent du Directoire l'autorisation de débaptiser les édifices religieux de Li capitale de leurs vocables catholiques. Ils leur donnèrent pour noms
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