Bulletin de la Montagne Sainte-Genevieve tIV 1904 - http://www.archive.org/details/bulletindelamont04comi

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son nom les deux tiers des su tirages exprimés devait étre proclamé au prône et présenté à l'acceptation des fidèles.

Ce mode de procéder souleva de vives critiques. A Saint-.Médard, le clergé paroissial, composé du curé et de cinq vicaires, se réunit dès le surlendemain pour protester contre cette décision. Faisant valoir que le système proposé réduisait la puissance du peuple à la seule faculté du rejet et lui ôtait «. le droit naturel, impreseriptibleet inaliénable qu'il a d'élire ses pasteurs, comme il a celui d'élire ses magistrats civils i », il déclara ne pouvoir obtempérer à la résolution du Presbytère et exprima l'espoir de la voir rapportée.

L'Assemblée presbytérale ayant énergiquement maintenu sa manière de voir et décidé que les opérations électorales auraient lieu le iS mai 29 floréal , le clergé de Saint-Médard, renforcé de quelques paroissiens, renouvela sa protestation 17 mai — 2S floréal . Après avoir signalé que c'était avec douleur qu'ils se voyaient dans la nécessité de parler une seconde Ibis, les protestataires affirmèrent que le Presbytère tenait une conduite nullement conforme à la paternité et à la loyauté du gouvernement ecclésiastique en concentrant dans les mains du clergé l'élection de l'évêque à l'exclusion du peuple et que cette conduite ne pourrait avoir que des suites très fâcheuses, quod Deus arcr!at!

Reprenant alors une à une les raisons que le Presbytère lui opposait, le clergé de Saint-Médard lit remarquer combien la prétendue impossibilité pour le peuple de procéder à une élection dans les circonstances actuelles était peu démontrée, et que, non seulement cette impossibilité n'était pas démontrée, mais encore qu'elle ne devait pas mème se supposer, «. car le peuple qui réclame son droit d'élection depuis trois mois doit savoir les moyens de l'exercer ».

En vain affirme-ton, ajoutait il. que ce n'est qu'une portion du peuple qui revendique son droit d'électeur, cette portion récl.une un droit qui appartient incontestablement à tous, donc tous sont réputés parler. Au surplus, dira-ton encore que cette portion sera désavouée p.ir la grande majorité des citoyens qui acceptera l'élection laite par le clergé et par là renoncera, en la circonstance, au droit qu'il a de choisir son evêque. Cela puit être, mais ce n'est qu'un peutêtre, ct c'est ainsi que les accaparements sc font, s accréditent et se perpétuent : c'est de cette manière que la domination s'est intro-

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	- ,3₇- son nom les deux tiers des su tirages exprimés devait étre proclamé au prône et présenté à l'acceptation des fidèles. Ce mode de procéder souleva de vives critiques. A Saint-.Médard, le clergé paroissial, composé du curé et de cinq vicaires, se réunit dès le surlendemain pour protester contre cette décision. Faisant valoir que le système proposé réduisait la puissance du peuple à la seule faculté du rejet et lui ôtait «. le droit naturel, impreseriptibleet inaliénable qu'il a d'élire ses pasteurs, comme il a celui d'élire ses magistrats civils i », il déclara ne pouvoir obtempérer à la résolution du Presbytère et exprima l'espoir de la voir rapportée. L'Assemblée presbytérale ayant énergiquement maintenu sa manière de voir et décidé que les opérations électorales auraient lieu le iS mai 29 floréal , le clergé de Saint-Médard, renforcé de quelques paroissiens, renouvela sa protestation 17 mai — 2S floréal . Après avoir signalé que c'était avec douleur qu'ils se voyaient dans la nécessité de parler une seconde Ibis, les protestataires affirmèrent que le Presbytère tenait une conduite nullement conforme à la paternité et à la loyauté du gouvernement ecclésiastique en concentrant dans les mains du clergé l'élection de l'évêque à l'exclusion du peuple et que cette conduite ne pourrait avoir que des suites très fâcheuses, quod Deus arcr!at! Reprenant alors une à une les raisons que le Presbytère lui opposait, le clergé de Saint-Médard lit remarquer combien la prétendue impossibilité pour le peuple de procéder à une élection dans les circonstances actuelles était peu démontrée, et que, non seulement cette impossibilité n'était pas démontrée, mais encore qu'elle ne devait pas mème se supposer, «. car le peuple qui réclame son droit d'élection depuis trois mois doit savoir les moyens de l'exercer ». En vain affirme-ton, ajoutait il. que ce n'est qu'une portion du peuple qui revendique son droit d'électeur, cette portion récl.une un droit qui appartient incontestablement à tous, donc tous sont réputés parler. Au surplus, dira-ton encore que cette portion sera désavouée p.ir la grande majorité des citoyens qui acceptera l'élection laite par le clergé et par là renoncera, en la circonstance, au droit qu'il a de choisir son evêque. Cela puit être, mais ce n'est qu'un peutêtre, ct c'est ainsi que les accaparements sc font, s accréditent et se perpétuent : c'est de cette manière que la domination s'est intro- 1 *Htffixlrt* *>riff\nil* *Jft J hbtr.ilt mt .iu* l'rfîHlnc Je l'.trit le^mo .lu trg.li li u m.>l 171"' 11 H 1 'Un U .