|
|
||
|
- j36 -
nelle en reconnaissant que ceux que l'on accuse ne sont réellement pas coupables d'avoir dérobé la coupe de Joseph.
Enfin ne bornons pas nos vœux à notre seule Eglise ; adressons-les à Dieu en faveur de nos frères répandus dans les divers diocèses auxquels notre Premier Consul s'occupe de donner des Premiers Pasteurs, et dont une partie sont déjà nommés (i).
Comme on Ie voit, Ie revirement était complet.
Cet éloge du Premier Consul ne fut pas suffisant pour faire maintenir l'abbé Bailliet à la tête de la paroisse lors de la désignation des nouveaux curés nommés à la suite du Concordat. Son sort fut celui de tous les curés constitutionnels de la capitale qui, à l'exception de celui de Saint-Etienne-du-Mont maintenu dans ses fonctions curiales et nommé à Saint-Séverin sur la proposition de Portalis, se virent remplacés dans les cures qu'ils occupaient. La dernière date à laquelle figure la signature d'Augustin Bailliet sur les registres de Saint-Médard est du 3o floréal an X (20 mai 1802) ; Ie lendemain il était remplacé par l'abbé Bertier (2).
LE CLERGÉ DE SaINT-MÉDARD ET l'ÉLEC'1 ION DE ROYER COMME EVEQUE
de Paris. — En se constituant pour administrer le diocèse, le Presbytère de Paris s'était donné pour mission d'assurer la nomination d'un nouvel évêque en remplacement de Gobel, mort sur l'échafaud en 1793. Dans cet esprit, le Grand Vicariat décida, le 2 mai 1798 (17 floréal an VI), que le clergé de chaque paroisse serait convoqué pour procéder, par scrutin secret, à la désignation d'un nouveau métropolitain. Les votes devaient être portés au Synode diocésain pour y être dépouillés, et celui des candidats qui aurait réuni sur
(i) Document manuscrit, archives de M. A. Gazier.
(2) Après le Concordat, Augustin Bailliet retourna à Saint-Séverin en qualité de troisième vicaire, fonctions qu'il remplit jusqu'à sa mort, survenue le 22 juin 180S. Inhumé au cimetière de l'Ouest, dit de Vaugirard (a), ses restes furent transférés, lors de la désaffectation de ce cimetière, à Magny-les-Hameaux, près de Port-Royal, le 11 novembre 1835 ; ils y sont encore aujourd'hui.
(a) Cimetière de l'Ouest Oude Vaugirard. — En exécution de l'arrêt du Parlement du 21 mai 1765, prescrivant la fermeture des cimetières paroissiaux intra-muros, la fabrique de Saint-Sulpice acquit des sieurs Roussel frères et Troubat, par contrat des 20 et 21 décembre 1782, deux terrains situés sur le chemin de Vaugirard, lieu dit la Voye-de-Paris ou le Fond do Marivault, pour y établir sa nécropole. Ce cimetière servit aux inhumations jusqu'au 25 juillet 1824, époque de l'ouverture du cimetière du Sud ou du Mont-Parnasse. Il disparut en partie cn 1835, -°rs <lu percement des boulevards extérieurs. Les familles intéressées furent invitées, par arrêt préfectoral du 4 août 1835. - -"--■-<- procéder à l'exhumation des corps inhumés dans la partie retranchée du cimetière; les restes de plus de 300 personnes inhumées depuis 1801 furent ainsi transférés dans d'autres cimetières. Le cimetière de Vaugirard n'existe plus aujourd'hui.
|
||
|
|
||