Bulletin de la Montagne Sainte-Genevieve tIV 1904 - http://www.archive.org/details/bulletindelamont04comi

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et qu'elle était commune à tous les ordres réguliers: qu'on ne pouvait donc raisonnablement opposer cette dénomination ou la restreindre à l'un de ces ordres, puisque tous étaient en droit de la revendiquer ; qu'ainsi ce serait abuser étrangement des termes ou en ignorer la véritable signification que d'opposer le titre de Religienx à celui de Chanoines réguliers et de faire contraster ensemble ces deux titres, comme s'ils étaient exclusifs l'un de l'autre et incompatibles entre eux, alors que l'un est un terme général et l'autre un terme particulier et propre, que l'un énonce le genre et l'autre l'espèce.

Ceci posé, ils maintinrent énergiquement :

i° Que la dénomination de Religieux de l'exacte observance de la règle de Saint-Augustin n'excluait point, et n'avait jamais exclu, la qualité de chanoines réguliers;

2⁰ Que, par suite, ils étaient capables de posséder des cures;

3° Qu'ils devaient, en ce qui concerne Saint-Etienne-du-Mont et Saint-Médard. être seuls à les posséder, à l'exclusion du clergé séculier.

La prétention du clergé séculier n'eut aucune suite. A la mort d'Hardy de Levaré, on nomma à la cure de Saint-Médard un religieux de la Congrégation de France, c'est-à-dire de Sainte-Geneviève, le Père Philémon-Joseph Dubois, qui conserva ses fonctions jusqu'au moment dc la déchristianisation de son église en 1791.

Comptes financiers de l'église; son dernier budget.— Nous avons dit au début de cette étude que Saint-Médard avait été,sous l'ancien régime, une des plus pauvres églises de Paris. Le relevé des biens qu'elle possédait à sa fermeture sous la première République et les comptes financiers de la paroisse pour les années 1778, 1779, 1781, 1785, 1786 et 1789 (les seuls qui soient parvenus jusqu'à nous) nous font connaître le montant des ressources dont elle disposait à la veille de la Révolution.

Année 1778. —D'après le compte rendu présenté le 29 décembre 1779 (0> l^es recettes et les dépenses pour l'année 1778 s'établissaient ainsi qu'il suit :

Recettes : 18.8G6 livres 16 sols i denier. Dépenses: 17.094 » io » i » Excédent de recettes : 1.772 » __6_ » _» »

(/) Compte rendu présenté le îç septembre 177c par les sieurs Etienne Perreve, maître menuisier, et yean-Baptiste-François Le Fèvre, mai chaud amidonnier, tous deux marguil-



	— 88 — et qu'elle était commune à tous les ordres réguliers: qu'on ne pouvait donc raisonnablement opposer cette dénomination ou la restreindre à l'un de ces ordres, puisque tous étaient en droit de la revendiquer ; qu'ainsi ce serait abuser étrangement des termes ou en ignorer la véritable signification que d'opposer le titre de Religienx à celui de Chanoines réguliers et de faire contraster ensemble ces deux titres, comme s'ils étaient exclusifs l'un de l'autre et incompatibles entre eux, alors que l'un est un terme général et l'autre un terme particulier et propre, que l'un énonce le genre et l'autre l'espèce. Ceci posé, ils maintinrent énergiquement : i° Que la dénomination de Religieux de l'exacte observance de la règle de Saint-Augustin n'excluait point, et n'avait jamais exclu, la qualité de chanoines réguliers; 2⁰ Que, par suite, ils étaient capables de posséder des cures; 3° Qu'ils devaient, en ce qui concerne Saint-Etienne-du-Mont et Saint-Médard. être seuls à les posséder, à l'exclusion du clergé séculier. La prétention du clergé séculier n'eut aucune suite. A la mort d'Hardy de Levaré, on nomma à la cure de Saint-Médard un religieux de la Congrégation de France, c'est-à-dire de Sainte-Geneviève, le Père Philémon-Joseph Dubois, qui conserva ses fonctions jusqu'au moment dc la déchristianisation de son église en 1791. Comptes financiers de l'église; son dernier budget.— Nous avons dit au début de cette étude que Saint-Médard avait été,sous l'ancien régime, une des plus pauvres églises de Paris. Le relevé des biens qu'elle possédait à sa fermeture sous la première République et les comptes financiers de la paroisse pour les années 1778, 1779, 1781, 1785, 1786 et 1789 (les seuls qui soient parvenus jusqu'à nous) nous font connaître le montant des ressources dont elle disposait à la veille de la Révolution. Année 1778. —D'après le compte rendu présenté le 29 décembre 1779 (0> l^es recettes et les dépenses pour l'année 1778 s'établissaient ainsi qu'il suit : Recettes : 18.8G6 livres 16 sols i denier. Dépenses: 17.094 » io » i » Excédent de recettes : 1.772 » __6_ » _» »

	(/) *Compte rendu présenté le îç septembre 177c par les sieurs Etienne Perreve, maître menuisier, et yean-Baptiste-François Le Fèvre, mai chaud amidonnier, tous deux marguil-*