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3° Que son Parlement ne reconnaît personne entre le roi et lui, et qu'il ne peut et ne doit s'adresser qu'à son souverain.
Le jour même la députation se rendit à Versailles. Le roi refusa de la recevoir et se contenta de lui faire remettre une nouvelle et formelle défense de convoquer les pairs du royaume, à peine dc désobéissance.
Celte lois le Parlement s'inclina.
Dans l'intervalle. Ia sœur Perpétue, cause de tous ces incidents, avait été, par ordre supérieur, enlevée de son couvent et transférée à Port-Royal, à la grande colère du parti janséniste. Quelques jours plus tard (21) décembre) une lettre de cacbct enjoignit aux dames de Sainte-Agathe de renvoyer leurs élèves et pensionnaires et de se disperser dans la quinzaine. N'ayant pas été autorisées par lettre patente, les religieuses de la communauté ne purent qu'obéir. Elles se retirèrent sans bruit, à la grande satisfaction du public qui commençait à trouver que le bruit fait en la circonstance était vraiment excessif.
20 Affaire de Marie Yilmondel. — En 1761 mourut sur la paroisse une vieille femme âgée de 70 ans, Marie Yilmondel, servante chez un certain abbé Chevalier, ancien chanoine de l'église collégiale de Saint-Marcel. Domestique toute sa vie, ne sachant ni lire ni écrire, cette femme, janséniste et convulsionnaire. n'avait jamais cessé dc médire dc l'Eglise. Son frère, décédé depuis plusieurs années, avait été chanoine de la cathédrale dc Meaux. Disciple de Jansénius, sa vie s'était passée à déclamer contre les décisions de ses supérieurs, le gouvernement ecclésiastique, le pape et les évéques. Sans aucun doute cet homme, arrivé à une position enviable, avait été regardé comme un oracle par tous les siens et il n'est pas téméraire de penser que si sa sœur, pauvre servante, professait des idées jansénistes, auxquelles certainement elle ne comprenait rien, ce n'était que par admiration pour lui. Quoi qu'il en soit, cette femme affirma à plusieurs reprises, si nous en croyons hi déposition Li i te par s.t sieur devant la Chambre du conseil du Châtelet de Paris, vouloir mourir comme son trère était mort el taire le méme éclat que lui. A ses derniers moments, elle fit appeler l'abbé C.iniuel, second vicaire de Snint-Mcdard. pour recevoir de lui les derniers sacrements, espèrant bien que cet ecclésiastique lui refuserait les secours de son ministère.
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