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Saint-Médard pour pouvoir assister aux offices paroissiaux, sollicita de l'archevêque de Paris l'autorisation d'élever une chapelle dans le jardin dont il avait la direction et d'y faire célébrer la messe les dimanches et fêtes, le Jourde Pâques excepté. Non seulement l'autorisation fut accordée — que pouvait-on refuser au premier médecin du roi ? — mais encore l'autorité ecclésiastique concéda à cette création tous les privilèges dont bénéficiaient les chapelles des collèges de fondation royale, à charge pourtant, comme cette chapelle était sur le territoire paroissial de Saint-Médard, de payer chaque année, le jour de Paques, au curé de cette église, une redevance d'un écu d'or et d'un cierge de cire blanche d'une livre (20 décembre i63g).
Bien que minime, cette redevance ne fut jamais acquittée, malgré les réclamations de la fabrique de l'église. Ne pouvant rien obtenir, le curé Pierre Gargan se vit dans l'obligation d'adresser en 1653 une requète au surintendant et ordonnateur général des bâtiments du roi, le duc d'Antin, pour obtenir le paiement des 23 écus d'or et des 23 livres de cire blanche dus pour la chapelle depuis sa création. On ignore complètement la suite qui fut donnée à la revendication du curé Gargan.
Difficultés avec l'hôpital de la Pitié. — Dans les premières années du xvii6 siècle on établit au bas de la rue Coipeau (rue Lacépède actuelle), c'est-à-dire sur le territoire de la paroisse de Saint-Médard, un hôpital destiné à recueillir les mendiants de la capitale. A peine installé cet établissement fut doté d'une chapelle — on disait alors une église — qu'on plaça sous le vocable de Notre-Dame-de-Pitié, et dans laquelle se faisaient chaque jour les services religieux.
Jusqu'en 1641 la chapelle de Notre-Dame-de-Pitié fut considérée comme une annexe de l'église paroissiale et le curé de Saint-Médard exerça sur elle tous les droits ecclésiastiques de sa charge. Mais à cette dernière date, l'hôpital avait reçu, depuis plusieurs années déjà, une affectation toute différente de celle qui lui avait été donnée au début. Au lieu de mendiants, il abritait un nombre considérable d'enfants des deux sexes et de filles de mauvaise vie, dont on cherchait à débarrasser le pavé de Paris.
acheté au nom de Louis XIIl par son premier médecin Guy de La Brosse. En 1636 on acquit tous les terrains avoisinants jusqu'à 14 arpents. En 1639 ce jardin possétla une chapelle où fut Inhumé Guy de La lirosse en 1614.
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