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Médard que celui de présentation à la cure privilège qui lui fut con­servé jusqu'à la fin de l'ancien régime.
En 1669, dix-sept ecclésiastiques, y compris le curé, étaient chargés d'assurer ie service paroissial (1).
Indépendante de l'église épiscopale de Paris comme relevant de Sainte-Geneviève, Saint-Médard suivit jusqu'au xvne siècle, dans la célébration de ses offices, l'ordre du chant et des cérémonies de l'abbaye. Obligé d'abandonner son rituel lorsqu'elle fit partie de l'archiprétré de Saint-Sévcrin, son clergé refusa de se servir de la liturgie de l'Eglise de Paris, et, pour protester contre son incorpora­tion au diocèse et conserver aussi un semblant d'autonomie, se servit des livres à l'usage de Rome; cet état de choses subsista jus­qu'en 1791.
Saint-Médard demeura en dehors de Paris jusqu'à la Déclaration de 1724,-qui (it rentrer le bourg Saint-Marcel dans l'enceinte de la ville 2). Aux termes de cette Déclaration, Paris était et demeurait limitée de ce côté par «, le Boulevart qui est derrière le Val de Grâce « et dudit Boulevart, en suivant la rue des Bourguignons, et en « prenant à gauche au bas de ladite rue des Bourguignons, suivant « la rue de l'Oursine jusqu'à la rue Mouffetard, entrant dans la « vieille rue Saint-Jacques, autrement dite la rue Censière, et sui-
« vant ladite rue.........». Le cimetière qui entourait Saint-Médard
étant en bordure de la rue « Censière -», l'église se trouvait donc à l'extrémité de Paris, intra muros.
Tenue des registres de l'état civil.— Comme on le sait, les regis-tresde l'état civil constatent les naissances, les mariages et les décès. Jusqu'au xvie siècle il n'y eut point, à proprement parler, d'actes de l'état civil en France. C'est à peine si on en trouve quelques-uns antérieurs à cette époque. Dans sa notice sur les actes de l'état civil au xvie siècle, M. Lucien Morlet, archiviste d'Eure-et-Loir, en a cité qui remontaient àl'année 1474. A Villedieu, dans Ie Loir-et-Cher, on a trouvé plusieurs actes de naissance tenus depuis 1479. Pour Paris on possède un recueil des mariages enregistrés en 1515 par le clergé de la petite église de Saint-Jean-en-Grève. Enfin on a retrouvé, en ces dernières années, un registre de baptême et de décès pour
(i) Le géographe parisien pour l'année 1669.
(2) Par cette déclaration Paris compta treize faubourgs : Saint-Antoine, Saint-Denis, Saint­Germain, Saint-Honoré, Saint-Jacques, Saint-Laurent, Saint-Lazare, Saint-Marcel , Saint­Martin, Saint-Michel, Montmartre, du Temple et Saint-Victor.