|
|
||
|
— 35 —
Après de brillantes études poursuivies, en partie, sous la direction de son père Jean Nicole, avocat au parlement de Paris et chambrier de la chambre ecclesiastique de Chartres. Nicole entra en relations avec les jansénistes par l'entremise de deux de ses tantes, religieuses à Port-Royal, ll ne tarda pas à embrasser les théories scolastiques de ses nouveaux amis et travailla pendant de longues années, sous la direction du célebre Arnauld, avec lequel il s'était lié d'une intime amitié. D'un caractère limide et craignant les persécutions il se servit de plusieurs pseudonymes, entre autre de celui de Rosny. Malgré son ardeur janséniste, il était loin de partager toutes les opinions de ses coreligionnaires de Port-Royal et. dans son œuvre de propagande, n'agit jamais qu'avec une extréme prudence. « ne voulant pas, disait-il. jouer un role dans la guerre civile ». Pressé par ses amis d'entrer dans les ordres -acres, il se décida à demander l'autorisation de l'évêque de Chartres dont il était le diocésain. Ce prélat repoussa la requète qui lui était présentée à cause des liaisons de son auteur avec Port-Royal et ce refus força Nicole à rester simple tonsuré. Lue lettre qu'il écrivit en 1677 sur le relâchement des Casuistes fut pour lui le signal d'un orage auquel il crut devoir se soustraire par la fuite. Il se réfugia successivement à Bruxelles.à l'abbaye d'Orval et à Liège. Quelques années plus tard, en 16K2. il obtint de revenir en Krance, gràce à la protection dc M. de llarlav, archevèque de Paris, vis-à-vis duquel il s'était engagé à rester désormais étranger à toutes les discussions jansénistes. Il se fixa à Paris où il acheva ses lissais de morale qui consacrèrent sa réputation. Dans les dernières années de sa vie il se mêla à la querelle sur le quiétisme et prit le parti de Bossuet contre Eénelon (1).
D'un caractère simple et naïf, Nicole montra toujours la timidité d'un enfant. Dans la discussion un rien l'embarrassait, et une objection imprévue le déconcertait. Il disait, en parlant d'un deses amis: «. ll me bat dans la chambre, mais il n'est pas plutôt en bas de l'escalier que je l'ai confondu.» Cette timidité ne lit que s'accroître j vec l'âge, et il en arriva à éviter de sortir, craignant que quelque tuile ne lui tombât sur la tête. Il redoutait aussi les voyages et plus particulièrement les promenades sur l'eau. Par terreur il se réfugia au faubourg Saint Marcel, dans une maison appartenant à la communauté des Eilles de la Crèche, rue du Puits de l'Hermite [1 , et quand
I ll cuil..!)..r.», .lt n. am /'io IM...lin dc P-.tr.il. (j Celle m.1 » 11 J|.|>.irl t < n 17 J .1 .1 i ni uuut. ilr *»'R| I uin 1 .1 s 1 t
|
||
|
|
||