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Une autre chapelle fut également fondée à Saint-Médard grâce à la générosité d'un nommé Guillaume d'Aquiano, archidiacre du Brébant dans l'église..., qui donna à cette fin la maison qu'il pos­sédait à Saint-Médard (i).
Autres fondations pieuses et charitables. — En dehors de la chapelle de Reilhac de nombreuses fondations étaient instituées à Saint-Médard. Les archives nationales (2) possèdent un certain nombre de pièces relatives, la plupart, à des créations de messes. Ces documents, au nombre de 110 environ, datent en grande partie du xvie siècle: le plus ancien remonte à l'année i5o2 et le plus récent au 3 avril 1786.
On trouve également aux archives départementales et commu­nales de la Préfecture de la Seine un « état général » des offices et messes fondées en l'église Saint-Médard au ier janvier 1743 (3) ; cet état complète la collection des archives nationales qui présente de nombreuses lacunes.
Comme ces divers documents n'apportent aucun renseignement intéressant pour l'histoire de l'église nous les laisserons de côté afin de ne pas allonger inutilement cette étude. Nous nous contenterons de mentionner la fondation de 1732 dont a parlé M. de Guilhermy dans son recueil des Inscriptions de la France (4). D'après cet auteur on voyait à la fin du dernier siècle, dans l'intérieur de Saint-Médard, un monument très modeste portant l'inscription suivante:
cette chapelle, si M. le comte de Reilhac n'avait récemment recueilli avec un soin jaloux et une filiale piété les quelques documents relatifs à cette fondation échappés, contre toute attente, à la destruction des archives paroissiales pendant la Révolution. Dans son étude sur la chapelle de Notre-Dame-deReilhac et dans son grand ouvrage Jeau de Reilhac, secrétaire, maïtre des comptes, général des finances et ambassadeur des rois Charles VII, Louis XI ct Charles VIII, le descendant de cette famille ne s'est pas contenté de reconstituer com­plètement l'histoire de la fondation de son ancêtre, il nous a fait connaître aussi le passé de toute une famille de parlementaires qui a tenu une grande place dans l'histoire de notre pays à la fin du moyen-âge.
ll y a quelques années il. dc Reilhac était entré en pourparlers avec la fabrique de Saint-Médard pour faire apposer dans l'intérieur de l'église une plaque commémorative rappelant la fondation faite par son ancêtre (en voir le texte à l'appendice) ; ce projet est actuellement repris, espérons qu'il aboutira.
(i) Auguste Vidus (S août). « Obiit magister Guilielmus de Aquiano, quondam archidia-conus Brebantinus in ecclesia Cameracensi, qui inter cœtera bona que nobis contulit, fundavit unam perpetuam capellaniam in ecclesia ista super doinum suam de Sancto Medardo » (Obituaires de la province de Sens (diocèses de Sens et de Paris) dans le Recueil des Historiens de la France.
(2)  Archives nationales, histoire ecclésiastiqne, section historique L 6Sj-6S6.
(3)  Cahier de 16 pages en deux parties, coté D G «° 9.
(4)  F. «Ie Guilhermy, Inscriptions de la France du siècle au xiii- siècle, tome! ancien diocèse de Paris.