|
|
||
|
- 4o -
La maison à ['image de sainct Jean, scize en ladicte rue Mouffetart, taxée à cinquante six solz parisis de rente foncière et annuelle.
Cette situation peu brillante s'améliora légèrement dans la seconde moitié du xvne siècle, grâceàdeux donations dues à la piété de quelques habitants de la paroisse.
Le 3o juin 1656, une dame Anne Durand fit à ia chapelle de Reilhac une donation de 100 livres de rente et d'une maison sise rue Française (1).
Le 3 juin 1669, Jean Berthelin, Jeanne Minorel et Jacqueline Minorel firent à la même chapelle une donation detrois quartiers de vigne sis entre Villejuif et Gentilly, aux lieux dits les Plâtrières, Mi-noton et la Tour-Carrée, à charge de dix messes par an. Ces vignes furent affermées pour 10 livres annuelles, somme portée à i5 livres en 1670.
Ces nouveaux revenus étaient des plus précaires. Les i5 livres de rente annuelle hypothéquées sur les trois quartiers de vigne de Villejuif et de Gentilly étaient payées avec de telles difficultés qu'en 1701 Alexandre Boucher, prieur de Liancourt et chapelain de Notre-Dame-de-Reilhac, se vit obligé de poursuivre les vignerons qui avaient affermé les vignes pour paiement d'une somme de 225 livres, montant des arrérages restés en souffrance. Quant à la donation de la dame Anne Durand, elle disparut entièrement à la suite d'une banqueroute (2).
Trente années plus tard la situation ne s'était pas modifiée.
Dans une supplique (3) adressée à Gaspard de Vintimille par l'abbé Legros, on voit qu'en 1734 les revenus de la chapelle s'élevaient à 16 livres 16 sols 3 deniers tournois de rente, « le surplus étant prescrit il y a longtemps, faute par les précédents chapelains d'en avoir fait passer des reconnaissances», plus 15 livres de rente pour l'acquittement de dix messes par an « portées en une seconde fondation du 3 juin 1669(4) », ce qui composait un revenu total de 3i livres 16 sols 3 deniers de rente. Le suppliant ajoutait qu'avec de si maigres ressources il lui était impossible d'acquitter les trois
(i) M. de Reilhac, ouvrage cité.
(2) M. de Reilhac, ouvrage cité.
(3) Supplique du chapelain Legros, en date du 15 ootebre 1734, adressée à Monseigneur de Vintimille, archevêque de Paris.
(4) Ll s'agit ici dc la vente produite par les trois quartiers de vigne de Villejuif ct de Gentilly.
|
||
|
|
||