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bytère qui longe une partie de la rue Candolle ; les autres parties de l'édifice se trouvent masquées par les maisons en bordure sur la rue Daubenton.
La façade principale comprend trois travées séparées par des contreforts surmontés de pinacles à crochet. La travée centrale, terminée par un pignon qui accuse la toiture, se compose de deux étages. Au rez-de-chaussée est une porte en plein cintre à deux battants, accompagnée, au premier étage, d'un tympan ogival à meneaux flamboyants. Les deux travées latérales sont percées de portes rectangulaires à un vantail que surmontent deux fenêtres en ogive. Deux contreforts achèvent la façade; ils sont terminés par des pinacles soutenant des arcs de décharge placés au-dessus des rampants contre lesquels s'arrêtent les toitures des bas-côtés.
Cette façade a été modernisée d'une façon peu heureuse et cette transformation explique, seule, la disparité qui s'y accuse. Rien ne peut justifier, sans cela, la présence d'une porte en plein cintre avec le tympan ogival qui la surmonte. Les « maîtres-maçons » du moyen-âge ne commettaient pas de ces fautes dégoût. A ce point de vue on peut dire que cette partie de l'église continue la diversité générale qui se constate dans tout l'édifice (i).
La façade de droite prend jour sur le square de la rue Censier. Elle se compose de cinq travées anciennes correspondant à la nef et de quatre travées plus modernes éclairant le cheeur. Les cinq premières travées sontogivales. Des contreforts terminés par des pinacles les séparent entre elles. De chaque contrefort part un arc de décharge qui aboutit à l'étage supérieur de la nef. La quatrième et la cinquième travées forment avant corps et sont surmontées de petits pignons contre lesquels aboutissent les toitures des chapelles.
Les quatre dernières travées de l'abside polygonale possèdent des pilastres doriques soutenant une corniche ajourée de baies à meneaux et coupée de gargouilles. Les contreforts du chœur laissent percer des pierres d'attente pour des arcs-boutants qui n'ont jamais été construits.
; i ) Le 16 janvier 1902, un ouvrier occupé à la réfection de la façade ile l'église trouva dans le plâtre d'un scellement, un peu au-dessus à droite de la petite porte d'entrée située du côté dela rue Censier, une pièce de bronze portant en exergue : sur la face, Frans virtute peril et sur le revers Curis monetar Francae, avec le millésime de 1586 et un écusson à trois fleurs de lys.
Cette pièce appartient aujourd hui à M. Charles Scellier, inspecteur des fouilles archéclo-giques au Musée Carnavalet, secrétaire de la Commission du Vieux-Paris.
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