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A gauche, la chapelle des fonts baptismaux; la chapelle Saint-Jean-Bapliste (Notre-Dame de Pitié); la chapelle Saint-Denis.
Le CHŒUR, SES BAS-COTÉS, SES CHAPELLES LATERALES ET LE ROND-POINT. — Cette partie de l'église a été édifiée de 1562 à 1586, grâce aux amendes auxquelles furent condamnés les protestants à la suite du vacarme du 27 décembre 1561 (i), et consacrée par Baptiste de Tierselin, évèque de Luçon (2), ainsi que l'attestait l'inscription suivante, gravée au-dessus de la porte de l'ancienne sacristie :
L'an i586, le jeudi dix-huitième jour de septembre, Révérend Père en Dieu Messire Baptiste de Tierselin, évesque de Luçon, fit la bénédiction du maistre Autel de ceste église, ensemble de tous les autels, de toutes les chapelles qui sont au nouveau bastiment de ladicte Eglise. Et pour lors estait prieur curé d'icelle frère Jean de la Rivière, religieux de Sainte-Geneviève.
En 1610 et 1620, dates que l'on relève sur les clés des fenêtres latérales du côté sud, on acheva quelques détails laissés en suspend et en i655 on édifia les trois travées du rond-point, qui avaient dû être réservées faute de fonds, ainsi que le mentionne du Breul (3) :
Le dessein d'augmenter icelle église estait bien plus grand, comme il apparaît aux fondements que l'on avait commencés derrière le cheeur, ja eslevés hors de terre de deux ou trois assises de pierres de taille, pour faire la rotondité ou chefde l'église. Mais pour la pauvreté des paroissiens, comme il est à présumer, l'on s'est contenté d'en prendre une partie, qui est séparée d'un mur de moellons auprès duquel est le maistre autel.
Le chœur comprend trois travées droites. Il est plus large et plus haut que la nef, avec laquelle il se soude par deux murs circulaires. Les travées sont à deux étages. Le rez-de-chaussée s'ouvre sur les bas-côtés par des arcades de plein cintre reposant sur des piliers circulaires d'ordre dorique. Jusqu'à la fin du xvine siècle ces piliers étaient unis; ils ne furent cannelés, tels que nous les voyons
diniers du Jardin des Plantes et ceux du quartier Saint-Marceau célébrèrent cette cérémonie par une fête superbe {Moniteur du 2 octobre 1849.) (i) Voir plus loin.
(2) Piganiol de la Force, Description de Paris ; du Rreul, ouvrage etté.
(3) Du Ilreul, ouvrage cité.
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