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l'abbaye de Sainte-Geneviève, s'appela successivement Richebourg, Saint-Mart, Maart(i) et Mard (2), d'où Saint-Médard, du nom d'un saint personnage mort évèque de Tournai en 5^5 (3).
de la famille royale et aux seigneurs de la Cour. On y voyait notamment la maison de la reine .Blanche, mère de saint Louis, et le célèbre couvent des Cordelières, fondé par Marguerite de Provence, veuve de Louis IX, et dans lequel vivait, loin du monde, sa tille Blanche, venve de l'infant de la Cerda.
D'après Juvénal des L'rsins, ce fut au bourg Saint-Marcel qu'eut lieu, dans un hôtel situé rue des Gobelins, dont quelques restes subsistent encore aujourd'hui, le fameux bal des Ardents où Charles VI faillit périr, victime d'une imprudence du duc d'Orléans; on sait qu'il ne dut la vie qu'à la présence d'esprit de la jeune duchesse de Berry qui l'enveloppa de sa robe. Ce bal avait été donné à l'occasion du mariage d'une certaine Catherine de Hainserville, qui convolait en justes noces pour la troisième fois.
Au xv* siècle, c'est-à-dire à l'époque de la construction de l'église Saint-Médard actuelle, le bourg Saint-Marcel se composait de 17 quartiers, appelés : Mallemaison, Comeaux, Reculettes, dont une ruelle de ce nom rappelle encore aujourd'hui le souvenir ; J'osse-aux-Larrons, autrement dit la Potence, aboutissant à la chaussée de Vitri par en haut et par le bas au sentier des Tripes, 1461. Le grand chemin de Saint-Marcel à Vitri aboutissait au chemin de Ville-Juive d'une part et d'autre part au sentier aux Tripes. Dans la Fosse-aux-Larrons se trouvait un lieu dit Ies Tripes en 1491 et 1529 ; Champ-Maillard, Chan-tter-du-Champ, aboutissant au vieux chemin d'Ivri, 1534, -5-2 ; Ormeteaux, Neuf-fosse, 1470-1490, aboutissant au vieux chemin d'Ivri, 1469, Garnache, aboutissant au curéde Saint-Médard et au chemin de Saint-Marcel à Gentilly 1491, le Moulin Geneteil, Reine-Blanche, Fosse-Rouge, les Girentois, Saint-Paoul, Trou-Saint-Georges 1515, le Champ de Montauban, près l'orme d'Ivri 1500, les Ajaux, près la rivière de Seine 1394 (Sauval, Histoire et Recherches des antiquités de la ville de Paris, tome III. preuves p. 70).
(a) Au moment de sa fermeture sous la première république l'église Saint-Marcel se composait d'une nef, de deux bas-côlés, d'un cheeur élevé de plusieurs marches, d'une chapelle souterraine placée sous ledit cheeur, de deux chapelles situées au bout des basses chapelles du fond et d'une tour avec horloge et cloche à timbre pour l'heure. Cette église fut louée, le 18 fructidor an III (4 septembre 1795). au citoyen Chauvency, Jean-Noël, demeurant à Paris, 2, rue de Ménilmontant, pour la somme annuelle de -.025 livres. {Archives départementales et communales de la Préfecture dela Seine, 95-1304.)
(b) L'église Saint-Hippolyte, dont l'entrée était rue des Marmousets, comprenait, quand elle fut désaffectée : une nef, deux bas-côtés, quatre chapelles, une sacristie, une grande chapelle et une rotonde. Elle fut louée, le 11 septembre 1792, à un sieur Louis-Antoine Salmon, officier de paix, domicilié à Paris, 26, rue des Carmes, place Maubert, moyennant 510 livres {Archives départementales et communales de la Préfecture de la Seine 95-1304).
(i) En 1300. Dans le poème les Eglises et Monastères de Paris paru au commencement du xiv- siècle (1325), Saint-Médard est écrit Saint-Marc :
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Sainct-Martin et Sainct-Ypolyte
Ceus ai-je bien pris à esKte
D'ilec ving au moustier Sainct-Marc
Puis à la traite d'un arc
Et Sainct-Victor moult bien, séans ;
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(2) Dulaure, Histoire de Paris.
(3) Saint Médard, né à Salency en 456, évêque de Noyon en 532, de Tournai en 532, mort en 545, est une des plus grandes figures du vi- siècle. Ami et conseiller des premiers rois mérovingiens, il exerça sur son temps une grande et bienfaisante influence. On le représente sur les estampes de différentes façons. Tantôt on le voit avec une couronne de roses à la main (allusion au couronnement de la rosière de Salency qui avait lieu le 8 juin, date de sa
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